Broadvision personnalisera aussi son offre en packages métiers

De toutes les suites marchandes, One-to-One de Broadvision apparaît comme l'une des plus complètes et des plus équilibrées à destination des grands comptes et des dot.com à forte capitalisation. Ainsi, l'éditeur se retrouve classé en position de leader sur le marché des applications de commerce électronique, selon une étude IDC indépendante parue en juin. Parmi plus de 700 clients au niveau mondial, One-to-One équipe d'importants sites américains de vente en ligne tels Walmart, Sears, Metro et HPStore. En France, l'éditeur a notamment installé sa plate-forme chez CarBoulevard, ClubMed, Marketo, Wine&Co, Renault et Muzigzag. "80 % de nos clients sont des grands comptes, et 20 % des dotcom bien capitalisées" précise Louis-Marie Guillaume, directeur général de Broadvision France. "Nous travaillons sur des projets à partir de 4 ou 5 millions de francs avec des ressources importantes en terme d'équipe, de matériel et de logiciels. En général, nous intervenons à 25 % de ce coût global."

Le package de base pour un site marchand, composé de la plate-forme centrale One-to-One et du module de vente Retail, coûte à partir de 500 kf. Seule, One-to-One revient à près de 300 kf. La tarification n'augmente pas en fonction de la puissance des serveurs ou du nombre de processeurs, mais les prix peuvent grimper assez rapidement suivant les configurations et les paramétrages demandés par le client, en rapport avec son propre système d'information. Ceci dit, d'une manière générale, les délais d'intégration ne dépasseraient pas en général trois mois en raison de la modularité relativement simple du produit. En août sortira la prochaine version de One-to-One, surnommée Rome en interne à Broadvision. Outre une meilleure intégration au back-office ainsi que le support de langues supplémentaires comme le chinois, elle devrait être déclinée sous plusieurs formes correspondant à des solutions métiers. Parmi ces dernières, le module de vente Retail sera adapté aux secteurs de la grande distribution, de l'automobile, du transport-loisirs et des technologies.

La suite de Broadvision se compose d'une plate-forme centrale à laquelle peuvent être connectés une douzaine de modules ou ensembles d'outils applicatifs différents. Sur les 12, Business Commerce apporte un ensemble de fonctions pour la vente en B-to-B, Retail s'adresse au B-to-C et Financial aux sites de banques et brokers en ligne. "Aujourd'hui, 55 % de nos clients font du B-to-C, 40 % du B-to-B, et 5 % du B-to-E sur intranet vers leurs propres collaborateurs" détaille Louis-Marie Guillaume. One-to-One, la plate-forme centrale, joue le rôle de serveur d'applications avec un ensemble d'outils dont un moteur capable de personnaliser toutes les relations de l'entreprise, un système de notifications et d'alertes, le moteur de recherche de Verity et un moteur de règles marketing. One-to-One assure également le profiling et la gestion des autorisations. Le workflow de publication, quant à lui, est pris en charge par un nouveau module, qui vient juste d'être annoncé. Côté personnalisation, pas moins de 12 procédés différents peuvent être mis en oeuvre, depuis la reconnaissance en fonction d'un mot de passe jusqu'à l'application de règles associées, en passant par plusieurs modes déclaratifs et l'analyse des fichiers logs. Seule la configuration manque au tableau. Mais de ce côté-là, One-to-One peut être relié au moteur de Selectica via un plug-in spécifique. En parallèle, le module Retail consacré à la vente couvre la création et la gestion du catalogue ainsi que de paniers et de listes d'achats. Au delà, il s'occupe également des aspects liés aux tarifs et aux commandes , comme la gestion des expéditions, des taxes et des paiements.

Sur le plan technique, le développement de nouvelles fonctions est effectué à l'aide d'un langage Wysiwyg (visuel avec des assistants) de quatrième génération. Les transactions sont opérées avec le langage XML. De leur côté, les composants générés s'appuient sur les standards les plus répandus, tels EJB, Corba et COM pour les composants lourds, et Java et C++ pour des composants plus légers. L'affichage des pages dynamiques et personnalisées est pris en charge par les technologies XSL, Javascript, ASP et JSP (Javascript Server Page de Netscape côté serveur). Afin d'assurer la montée en charge de son site, l'entreprise peut choisir entre plusieurs options, dont la répartition de charges et l'échange de processeur à chaud. Ainsi, le site d'American Airlines qui fonctionne sous Broadvision reçoit en moyenne plus de 30.000 utilisateurs simultanés, et génère un chiffre d'affaires en ligne d'environ 3 millions de dollars par jour avec une équipe de seulement 6 personnes. Du côté des faiblesses, les connecteurs au back-office sont pour l'instant peu nombreux (SAP, Selectica et Siebel). Ceci dit, One-to-One s'intègre avec des outils EAI tels ceux de SPC, Neon ou Tibco, et prévoit de couvrir 90 % des progiciels usités d'ici la fin de l'année. [François Morel, JDNet]