28/07/00
Réutiliser
l'existant de façon dynamique avec le web-to-host selon
Seagull
Disposer
des applications existantes AS/400 et mainframes OS/390 sur
intranet ou extranet représente aujourd'hui l'un des
enjeux majeurs pour les grandes entreprises. Dans un contexte
où employés, fournisseurs et clients disposent
de plus en plus d'accès distants, il convient de leur
apporter l'information de manière adaptée à
leur poste client, qu'il soit relié à un réseau
IP, SNA ou une passerelle WAP pour un téléphone
mobile. D'autre part, il s'agit également de troquer
les traditionnels écrans verts en mode texte contre
des interfaces graphiques plus conviviales, plus navigables
et compréhensibles par divers types d'utilisateurs.
Ainsi, de nombreux éditeurs se lancent dans le Web-to-Host,
qui consiste à moderniser les anciennes applications
en procédant à leur conversion sous forme des
standards actuels HTML, XML et Java.
Parmi les acteurs présents sur ce marché, l'éditeur
néerlandais Seagull
se différencie par une offre évolutive, prenant
en compte les nouveaux processus métiers non déclarés
dans des applications parfois développées il
y a 20 ans. "Notre vision du marché est que
celui-ci est devenu plus pragmatique", affirme Marc Saint-Cirgue,
responsable avant-vente de Seagull France, qui s'occupe de
commercialiser l'offre dans l'Hexagone. "Entre 70 et
80 % des processus de l'entreprise sont disponibles à
travers des applications AS/400 (ou mainframes). Les 20 ou
30 % restants sont de nouveaux besoins et font l'objet
de nouveaux développements." Plutôt que
de tout redévelopper, ce qui coûterait très
cher en jours/homme, Seagull propose de recourir à
l'EAI en tant que valeur ajoutée horizontale pour intégrer
les 70 % modernisés et les 30 % développés.
"Nous disposons de toutes les API du marché vers
tout ce qui est disponible dans les mondes Microsoft, Java
et Domino", ajoute-t-il.
Le processus de conversion des écrans texte d'origine
se déroule automatiquement en fonction de règles
entrées au préalable constituant un modèle.
A partir de la capture de ces écrans, l'entreprise
produit un album d'images en mode caractère. Puis,
le moteur de conversion de ces images (le plus souvent aux
formats DSPF pour AS/400 et DMF pour OS/390, qui intègrent
les processus directement dans les écrans) prend le
relais pour générer les objets graphiques. Enfin,
à l'issue de la phase de développement, ces
derniers sont compilés et distribués avant d'être
affichés à l'aide d'une applet Java qui joue
le rôle d'interface. Une autre possibilité offerte
par Seagull consiste à capturer en amont tout ou partie
des processus dans les écrans. L'intérêt
de ce procédé est d'en isoler quelques uns et
de générer par l'intermédiaire d'une
passerelle (5250 pour AS/400, par exemple) un composant Servlet.
Intégré dans la page HTML, celui-ci pourra décrire
le chemin pour accéder par exemple à la zone
de saisie d'une commande disponible dans l'application existante.
En plus du Web-to-Host, Seagull couvre également le
Win-to-Host pour la connexion distante via un réseau
de type SNA, et le Wireless-to-Host qui permet d'accéder
aux applications rénovées à partir d'un
téléphone mobile compatible WAP. Dans ce dernier
domaine, l'éditeur se présente comme l'un des
précuseurs et déclare une demande continuellement
en hausse de la part de ses clients. Parmi ces derniers, l'entreprise
néerlandaise Mexx apportera très bientôt
à ses commerciaux itinérants la possibilité
de consulter en temps réel l'état des stocks
et de saisir les commandes, quel que soit l'endroit où
ils se trouvent. L'offre de Seagull en elle-même se
compose de 3 produits phares. Les domaines du Win-to-Host
et du Web-to-Host sont pris en charge par les mêmes
solutions, JWalk pour AS/400 et WinJa pour OS/390. Pour chacun
d'eux, le prix du module Developer est de 120.000 francs les
modules clients reviennent à 2.000 francs par
poste utilisateur, et le serveur d'application ou de déploiement
coûte de 5.000 francs à 100.000 francs selon
la puissance de la machine. La solution Wireless-to-Host,
quant à elle, est facturée uniquement au cas
par cas. [François
Morel, JDNet]
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