Symantec vise la sécurité Internet globale en rachetant Axent

Signe des temps, la concentration commence à gagner le marché de la sécurité Internet. Jusque là, ce dernier apparaîssait très fragmenté et globalement composé d'éditeurs aux offres mono-produits. Or, la plupart des consultants et analystes engagent les entreprises à tenir compte de tous les aspects liés à leur sécurité informatique. Ainsi, en annonçant jeudi son intention de racheter son confrère Axent Technologies, l'éditeur Symantec pourrait bien avoir entamé une série de regroupements sur ce marché ayant pour but la production d'offres globales ou du moins fortement intégrées. "Notre stratégie derrière ce rachat est de renforcer notre positionnement en élargissant notre portefeuille de produits de sécurité" explique Philippe Dumont, directeur général France de Symantec. "Nous sommes avant tout éditeur d'antivirus, et Axent se positionne sur l'analyse des vulnérabilités et la détection d'intrusions. Ils nous apportent notamment des technologies complémentaires telles que leurs outils de firewall et de Single Sign On. Notre objectif consiste ainsi à couvrir la plus large gamme en matière de sécurité des contenus."

D'un montant de 975 millions de dollars, la transaction serait ainsi la plus importante jamais réalisée dans le domaine des solutions consacrées à la sécurité informatique. Pour aboutir à cette somme, Symantec met à disposition des actionnaires d'Axent environ 15,3 millions d'actions au cours de clôture du 26 juillet, à raison d'un échange d'une demi-action Symantec contre une d'Axent. Grâce à ce rachat, l'acquéreur espère ainsi parvenir à dépasser 1 milliard de dollars de chiffre d'affaire pro-forma à la fin de cette année. "Symantec se place dans une situation unique, en position de leader ou second sur tous les marchés de la sécurité" affirme Philippe Dumont. Avant de pouvoir rentrer en application vers la fin de l'année, la transaction doit d'abord subir un certain nombre d'approbations. Celle des actionnaires devrait se manifester d'ici un mois. Et après, le gouvernement américain devra donner son avis sur la conformité de l'accord avec la législation antitrust. En cas de validation finale, Axent perdra son identité en étant absorbée, et le nouveau groupe Symantec devrait représenter près de 3.500 personnes dans le monde. [François Morel, JDNet]