SAP et Sita alliés dans l'ASP pour le secteur aérien

Le modèle des logiciels disponibles sous forme ASP, bien contraignant à certains égards, se propage lentement mais sûrement à tous les secteurs industriels. Il est vrai que cette location en ligne est moins engageante pour l'entreprise et permet d'utiliser des solutions trop onéreuses à acquérir pour de petites PME. Par ailleurs, elles sont souvent plus rapides à utiliser sous cette forme. Et la rapidité est déterminante dans une nouvelle économie, qui privilégie souvent le premier entrant puisque les modèles peuvent vite être copiés.
Ce modèle locatif permet donc aux éditeurs de toucher une clientèle hors de leur cible, et pourtant intéressante en terme de revenus.
Ainsi la société SAP, célèbre pour ses solutions ERP et s'orientant désormais vers le e-business, s'est alliée avec la société de services SITA, spécialisée sur le secteur du transport aérien. Les deux sociétés, associées dans une joint-venture, devraient proposer des prestations de services sous forme ASP, destinées au marché du transport aérien.

Une approche "one stop shopping"
Selon ces deux entreprises, ce marché devrait représenter 1,8 milliards de dollars en 2003. Celles-ci misent sur une approche de type "one-stop-shopping" visant à permettre aux clients de ne traiter qu'avec un seul prestataire. Elle devrait donc capitaliser sur les compétences de SITA dans le développement d'applications, mais aussi son réseau mondial sécurisé. SAP, pour sa part, proposera ses solutions mySAP.com, ainsi que sa plate-forme d'hébergement d'applications SAP Hosting. Les deux acteurs prévoient de commercialiser ainsi des applications de maintenance, d'ingénierie, d'approvisionnement, de gestion financière et de gestion des ressources humaines.

Des synergies avec aerospan.com
La joint-venture devrait notamment s'axer sur les solutions collaboratives, une tendance forte du moment, mais aussi miser sur les synergies avec la place de marché destinée à ce secteur, Aerospan.com, contrôlée par Sita. Les compagnies aériennes, les équipementiers, les sociétés de maintenance et les aéroports sont les premiers visés.
[Ludovic Blin , JDNet]