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29/01/01

Selectica verticalise ses configurateurs par des bases de connaissances

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De plus en plus courants dans un cadre de vente de produits et services non packagés, les moteurs de configuration présentent des formulaires au client final, qui lui permettent de personnaliser sa demande au fur et à mesure pour obtenir une réponse correspondant exactement à ses besoins. Afin de pouvoir produire ces questionnaires, à l'intérieur de ceux-ci doivent d'abord être préparamétrées les règles et les contraintes. Or, la saisie de ces critères peut parfois s'avérer très complexe, le questionnaire devant souvent prendre en compte des éléments très disparates liés au métier, à la législation en vigueur, etc.

La configuration comme produit d'appel
C'est pourquoi Selectica, spécialisée dans ce type de moteurs, a décidé de constituer et de commercialiser auprès de ses clients des bases de connaissance verticalisées. Cette stratégie a démarré par les secteurs de l'assurance et de la construction automobile, dont les offres représentatives e-Insurance et SelectCar sont déjà disponibles à travers le monde. A présent, l'éditeur américain s'attaque au segment du e-banking, en ouvrant notamment une division spécialisée. "Toutes les grandes banques, aussi bien en b-to-c qu'en b-to-b, veulent pouvoir proposer de la gestion de comptes en ligne à leurs clients", déclare Luc Legardeur, directeur général Europe du Sud de Selectica. "Mais derrière la gestion de patrimoine, leur objectif est surtout de pouvoir vendre d'autres services en fonction des réponses du client au questionnaire concernant ses règles de vie."
Dans les faits en b-to-c, un internaute qui répond au questionnaire peut déclarer qu'il est très intéressé par la finance (en cochant la case correspondante) et qu'il souhaite acquérir une résidence secondaire. Derrière, le moteur qui a constaté dans une base ses revenus réguliers mais limités lui pose la question "Voulez-vous attendre la retraite pour investir dans ce bien immobilier ?". Si tel est le cas, la banque lui propose automatiquement un produit de retraite complémentaire qu'il peut accepter ou refuser. Afin d'en définir les tenants et les aboutissants, le moteur de configuration intervient à nouveau sur ce domaine précis, et ainsi de suite jusqu'à ce que la vente soit devenue entièrement personnalisée de bout en bout.

Une division e-banking en rachetant Loan Market
Afin de s'attaquer au monde financier, Selectica a procédé à l'acquisition de la société Loan Market Resources située à Chicago. Son président, Cary Tengel, sera en charge de la nouvelle division e-banking. Dans le cadre de ce rachat, Selectica prend également à son compte deux licences technologiques liées à des méthodes et des processus. La première s'adresse au calcul des risques financiers, et la seconde aux règles de mécanismes quant à l'octroi des prêts. L'ensemble devrait se retrouver dans une base de connaissances verticalisée destinée au monde de l'e-banking.
"Les méthodes et processus acquis correspondent à la version américaine de cette base" indique Luc Legardeur. "Comme les règles ne sont pas les mêmes partout dans le monde, il nous faudra adapter ces produits marché par marché, ce qui constitue pour nous une deuxième phase dans le courant de l'année 2001. Nous devrions les porter en France vers le milieu de l'année avec des partenaires locaux."
Vendues à partir de 2 millions de francs pour une installation sur un seul serveur doté de 4 CPU, les solutions de Selectica s'adressent avant tout aux grands comptes. Après l'e-banking, l'éditeur devrait aussi s'attaquer avant la fin de l'année à d'autres secteurs verticaux comme les hautes technologies et l'industrie.
[François Morel, JDNet]


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