Journal du Net > Solutions >  François Stephan, Ornis : "Les PME n'ont nullement l'intention de basculer leur compta en mode ASP"
Article
 
29/03/01

François Stephan, Ornis : "Les PME n'ont nullement l'intention de basculer leur compta en mode ASP"

  Envoyer Imprimer  

L''ASP", en français la fourniture d'applications hébergées, fait couler beaucoup d'encre. En revanche, sur le terrain, les cas pratiques sont encore rares. François Stephan, directeur marketing d'Ornis, prestataire "ASP", a accepté de faire un point sur ce marché manifestement encore en définition.


JDNet Solutions : Ornis se qualifie de fournisseur ASP, que recouvre exactement ce qualificatif ?
François Stephan : En fait, nous proposons des services de type ASP, c'est à dire d'externalisation des applications, depuis 1997. Durant ces quatre ans, nous avons suivi la demande de nos clients, ce qui nous a conduit à étendre progressivement notre champ d'action. Nous avons commencé par prendre en charge l'exploitation de l'infrastructure Internet, de la gestion de la bande passante à la sécurité. Puis, nous sommes peu à peu montés dans les étages applicatifs en proposant des solutions de travail collaboratif, voire des services plus métier autour de la gestion des forces de vente.


Ne trouvez-vous pas que la notion d'ASP très abusivement employée aujourd'hui suscite beaucoup de confusion ?
Il est clair que cette notion recouvre des services radicalement différents : entre la messagerie électronique externalisée et le progiciel de gestion totalement hébergé chez un prestataire, il y a un gouffre. Et pourtant, c'est vrai, les prestataires qui travaillent sur ces différentes offres ont tendance à utiliser le qualificatif d'ASP. Dans notre cas de figure, nous ne pensons pas en abuser : Ornis propose avant tout des services accessibles sous forme d'abonnements mensuels facturés, selon les applications, en fonction du volume traité ou du nombre d'utilisateurs. Nous ne sommes pas un hébergeur puisque nous ne vendons pas d'espace disque en soi ; nous ne sommes pas non plus une SSII puisque nous ne réalisons pas de travaux d'intégration chez nos clients - quand ils sont nécessaires nous passons le relai à des partenaires. A notre sens, le terme ASP identifie correctement notre activité même si la traduction française souvent employée, "fournisseur d'applications hébergées", omet la notion fondamental de services...


Quel est le profil de vos clients et jusqu'où sont-ils prêts à aller dans cette logique de l'ASP?
Nos clients, environ 600 entreprises aujourd'hui, sont des PME entre 200 et 300 millions de chiffre d'affaires qui, en moyenne, ont un parc micro de 150 à 200 postes. Pour le moment, ils n'ont nullement l'intention de faire héberger leur comptabilité chez un prestataire ! Dans deux ans, peut-être y viendront-ils. En attendant, assez peu parmi eux connaissent l'existence même du terme "ASP". En revanche, la banalisation des technologies Internet et la multiplication des flux entrants (email, fax, téléphones) suscitent des demandes de leur part pour des solutions de travail collaboratif et de CRM. C'est pourquoi nous avons négocié des partenariats avec des éditeurs de ce domaine.


Quels sont les logiciels que vous exploitez sur vos plates-formes mutualisées ?
Pour la sécurité nous avons des partenariats avec Checkpoint (firewall) et Trend Micro (anti-virus). En ce qui concerne, les services de sauvegarde nous nous sommes tournés vers les solutions de Novostore. La société Cosmocom nous fournit la plate-forme logicielle pour des services de visio-conférence tandis qu'Akio-Solutions est utilisée pour la gestion des emails. Enfin, nous nous appuyons sur un partenaire Lotus, Acamaya en l'occurence, pour les outils plus métier destinés aux forces de vente.


Côté hébergement, avec qui travaillez-vous ?
Nous sommes notre propre hébergeur. Vu le service que nous proposons à nos clients, c'est-à-dire la prise en charge de bout en bout certains de leurs services réseaux et applicatifs, il nous paraît impossible de ne pas maîtriser notre infrastructure. Nous disposons donc d'un centre d'hébergement principal à Asnières, de deux centre relais en région parisienne, auxquels s'ajoutent des POP en régions. Pour la bande passante, nous nous fournissons auprès de six opérateurs que nous renouvelons assez souvent.


Diplômé de l'école polytechnique et de l'école nationale supérieure des télécoms, François Stephan a occupé entre 1991 et 2000 des fonctions commerciales et marketing au sein du groupe Schlumberger. Il a rejoint Ornis l'année dernière.


JDN Solutions Envoyer Imprimer Haut de page

Sondage

Croyez-vous au terminal 3-en-1 (un smartphone transformable en PC et tablette) ?

Tous les sondages