06/05/2001
Juin 2001, l'Odysseo de Blueline
Le système de porte-monnaie
électronique développé par Blueline
International devrait remettre au goût du
jour un mode de paiement que l'on avait tendance à
oublier. Odysseo
- un nom à la mesure de l'ambition de Blueline
et de son dirigeant- se veut "multi-cartes et multi-devises".
Partenaire de La Poste -car la société
juridiquement luxembourgeoise est avant tout composée
de français- Blueline fonde notamment sa solution
sur les clés de chiffrement de type PKI et la
signature électronique, récemment entrée
en vigueur. Le directeur général Abdallah
Hitti affirme qu'en matière de paiement électronique,
"nous sommes sortis de l'Âge de Pierre"...
Troisième
génération
Une première
génération consistait, selon le directeur
de Blueline International, en "un paiement direct
au marchand qui allait ensuite voir sa banque".
Puis une seconde aurait consisté à déléguer
ce rapport avec la banque auprès d'organismes
tiers chargés d'automatiser la démarche.
Enfin, Blueline International s'identifie à une
troisième génération : le
mode de paiement "tout intégré",
selon les termes d'Abdallah Hitti. Désormais,
"le marchand choisit la banque qu'il veut, poursuit-il.
Et l'on est en mesure de garantir la non-répudiation
des achats et des ventes".
Le procédé paraît conçu pour
demeurer transparent du point
de
vue de l'internaute comme de celui du marchand. L'utilisateur
s'inscrit en ligne à travers une connexion sécurisée,
un code de validation lui est alors adressée
par courrier postal. Celui-ci lui est demandé
à son retour sur le site pour télécharger
le programme qui va lui permettre, sur son propre poste,
de générer sa clé privée
(par déplacement de la souris). Une fois la clé
envoyée à Blueline International, la société
valide l'ouverture du compte. L'utilisateur n'a plus,
dès lors, qu'à passer commande chez un
marchand agréé Blueline. Ce dernier communique
avec le prestataire via une connexion chiffrée
à (1 024 bits / 3 Des), l'internaute
se voit présenter la "note" par Blueline
et accepte en utilisant sa clé privée.
Le marchand, informé à son tour de l'ordre
de paiement émis par son client, peut alors livrer
et facturer.
Une méta-architecture
de systèmes de paiement
Pour parvenir à une telle simplicité apparente,
Blueline International doit assurer l'ensemble du back
office et le lien avec l'ensemble des banques et autres
réseaux de cartes. Dans cette optique, la société
a dû développer une plate-forme capable
de s'interfacer avec tout type de système informatique
existant au sein de ces établissements. Mieux,
l'architecture serait ouverte aux modes de paiement
tels que la "monnaie virtuelle" Beenz ou les
systèmes de PayPal, Internet Cash et d'autres
encore. Des partenaires tels que : "Oracle
pour l'interfaçage avec les bases de données,
Baltimore pour la sécurité, Ubizen pour
l'intégration et Worldcom pour l'hébergement"
ont donc été mis à contribution,
indique Abdallah Hitti.
L'objectif avoué de Blueline International serait
de devenir "un consortium de centralisation d'accès
aux moyens de paiements électroniques"...
Pragmatique tout de même, le directeur sait que
pour cela, "dans deux ou trois ans, nous devrons
être tous d'accord". Par une symétrie
chronologique, Abdallah Hitti évoque la période
où "il y a deux ou trois ans, on croyait
que tout produit proposé en ligne serait vendu
le lendemain matin". Une erreur qui le conduit
à penser qu'il faudra "relancer la machine
du marketing et de la publicité" pour que
les systèmes s'uniformisent, au bénéfice
de Blueline. Reste enfin à déterminer
si le "hub" mis en place remportera l'adhésion
d'un vaste secteur encore relativement hétérogène...
et si un concurrent puissant ne viendra pas faire voler
en éclats ce rêve d'entrepreneur. Pour
l'heure, l'intéressé annonce que sa société
est "en phase de signature de partenariats avec
des web agencies et SSII".
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