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26/06/01

UbiTalk : le contenu web en mode vocal... et payant

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"Nous arrivons enfin à un modèle payant d'accès au web", se félicite le directeur associé d'UbiTalk Jérémie Dastain. Sa société développe des applications destinées à rendre le contenu et les services d'un site web accessibles par le biais du téléphone, fixe ou mobile. Fondées sur les moteurs de reconnaissance et de synthèse vocales de Nuance, les plate-formes Ubitalk convertissent la voix en requêtes HTML et XML puis renvoient le contenu demandé en mode vocal. Pariant sur la vague de la mobilité, la société conçoit toutes sortes de "briques métiers" : météo, bourse, réservation et autres services deviennent ainsi accessibles par le biais d'un numéro audiotel surtaxé. France Télécom d'abord, mais aussi UbiTalk et son client se partagent dès lors les recettes engendrées.

Pour l'utilisateur, la mobilité...

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"Il faut sortir de l'idée préconçue qu'Internet est quelque chose de visuel", déclare sans complexe Jérémie Dastain. Une manière d'expliquer, sans doute, que l'Internet mobile constitue en soi une valeur ajoutée suffisante pour se priver d'une partie des composantes du fameux contenu multimédia. "Si je suis au volant de ma voiture, je ne vais pas sortir mon PDA pour me connecter à Internet... je préfère décrocher mon téléphone et demander les cours de bourse et la météo", poursuit-il. Il convient de noter que le W3C tient compte de cette évolution à travers la normalisation du langage VoiceXML qu'utilise Ubitalk.

Cet apport pratique, bien qu'il réduise le web à un contenu sonore, séduira donc les sociétés qui souhaitent jouer à fond la carte de l'accès multi-canal. UbiTalk lancera par ailleurs son propre portail de services vocaux en 2002 : "après abonnement en ligne, les utilisateurs s'identifieront par saisie de leurs login et mot de passe en mode DTMF" (grâce aux touches de leur téléphone, NDLR). Le directeur associé d'UbiTalk revendique ainsi une politique de diffusion payante des contenus à destination du téléphone, terminal le plus répandu sur la planète.


...et pour l'éditeur, la rentabilité ?
"Un argument implacable", selon Jérémie Dastain, consiste à proposer une solution génératrice de revenus partagés entre UbiTalk et son client. Mais ce système "gagnant-gagnant" de l'audiotel, indique le directeur associé, profite à "50% à France Télécom qui en a toujours le monopole. Bientôt, la déréglementation actuelle permettra à d'autre opérateurs de proposer de tels services en diminuant leur marge". En attendant, le pourcentage prélevé par UbiTalk se négocie "en fonction des volumes", précise Jérémie Dastain.

Pour une télévision qui a les moyens de communiquer et d'obtenir des millions d'appels, la plate-forme sera installée gratuitement et les taux plus faibles... en échange d'une garantie de connexions". Pour de plus petits clients, le développement et la mise en place d'une plate-forme spécifique nécessitent un investissement : "à partir de 150 000 francs plus le coût d'hébergement et la rémunération à la minute, négociés en fonction du client". La dizaine de salariés que compte UbiTalk s'emploie donc actuellement à développer un maximum de briques métiers spécifiques et s'apprête à fournir ses premiers clients "qui ne sont pas des inconnus", selon Jérémie Dastain.


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