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27/08/01

Comment Amadeus assure la disponibilité de sa plate-forme

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Positionné sur le segment des GDS (Global Distribution System) aux côtés de Sabre, Galileo et WorldSpan, Amadeus compte deux familles de clients : d'une part les fournisseurs de produits autour du voyage, parmi lesquels figurent les compagnies aériennes, les services de location de voitures, les sociétés de chemins de fer et les chaînes d'hôtels... Et d'autre part leurs utilisateurs. "Nous les touchons via différents intermédiaires, tels que les agences, les sites de vente en ligne, ou directement les bureaux des compagnies", précise Philippe Chérèque, responsable de la stratégie corporate chez Amadeus. Bref, à la manière d'une place de marché traditionnelle, la société espagnole se situe entre fournisseurs et consommateurs. Avec succès: la plate-forme affiche 400 millions de transactions par an, dont près de 20% dans le domaine du transport aérien. En 2000, son revenu total se portait à 1,6 milliards d'euros, et pour cette année, ses responsables tablent sur une croissance des réservations à 410 millions (nettes d'annulations). "Nos revenus devraient croître entre 16 et 19% en 2001", indique Philippe Chérèque. "Nous sommes plus que globalement bénéficiaires".

Aux origines de la plate-forme
Lancé en 1987, Amadeus se définit alors comme fournisseur d'une plate-forme de distribution autour du voyage. Gestion des disponibilités, réservation, émission de billets, tarification, etc. Son offre s'articule autour d'une interface vers les fournisseurs de voyages, couplée à une base de données mutualisée.
Mise en production en 1992, la première version de la solution devait répondre à des capacités de gestion de l'ordre de 4 transactions (requêtes/réponses) par seconde et environ 1,3 millions de réservations nettes par jour. Autre condition du cahier des charges initial : la nécessité de redémarrer le système en quelques secondes en cas de plantage. Ces pré-requis posés, la société opte pour une application développée en Assembleur dans un environnement IBM. "Ceci à l'exception du système de tarification - que nous avions racheté à Air France - et qui tournait sous l'OS d'Unisys", précise Philippe Chérèque.

En 1998, la plate-forme subit une refonte complète : le coeur de l'application est entièrement réécrit en C. La migration commence avec les services à faible niveau de transaction, c'est-à-dire la gestion clients (tarification, etc.), la location de voiture, ... Pour ce premier groupe, la société opte pour Unix : plutôt lent à redémarrer en cas de panne, le système d'exploitation offre l'avantage de garder en mémoire la dernière transaction effectuée. Côté réservation, c'est Transaction Processing Facility (IBM) qui est choisi. "TPF est capable de gérer 200 000 terminaux connectés simultanément et jusqu'à 5 000 transactions par seconde", commente Philippe Chérèque. Cependant, alors qu'il se relance en moins de 15 secondes, "son historique ne garde pas en mémoire la requête précédent un arrêt inopiné".

Une redéfinition de l'interfaçage client
Parallèlement, Amadeus enrichit son émulateur traditionnel (en caractères de base) par une solution de livraison de messages structurés qui s'adapte à la technologie du client (C, Java, XML, etc.) au travers d'API (interfaces de programmation) spécifiques. La transmission et les accès s'effectuent via le protocole IP ou X.25. Autre amélioration : le développement d'interfaces Web s'appuyant sur une architecture Windows NT. "Les produits Microsoft sont parmi les meilleurs dans ce domaine", justifie Philippe Chérèque, avant d'ajouter : ".NET et l'initiative des Web Services confirment cette longueur d'avance". A l'autre bout de la chaîne, Amadeus utilise la technologie Edifact pour se connecter aux sources de données des compagnies.

Les bases intégrées à la nouvelle version de la plate-forme sont diverses (Oracle, DB2, etc.), chacune répondant à une problématique spécifique. "Pour notre projet, c'est le caractère relationnel des produits qui est fondamental, car il permet de traiter des profils clients assez complexes", résume Philippe Chérèque. Pour orchestrer le dialogue entre les différentes briques de l'architecture, la place de marché a élaboré son propre format de description de données. Un EAI maison en somme.


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