28/09/01
Le
Cigref dénonce la pression marketing des fournisseurs
Mercredi
dernier, le Club Informatique des Grandes Entreprises
Françaises (Cigref) a fait le bilan annuel des
projets menés par ses membres au cours de l'année
écoulée. Il en a profité pour annoncer
ses objectifs pour les années à venir,
fédérés sous le nom de "Cigref
2005". A l'occasion de la conférence de
presse qui a clôturé cette journée,
Jean-Pierre Corniou, président de l'association
et DSI de Renault, a exprimé de façon
très tranchée le point de vue des directeurs
des systèmes informatiques qu'il représente
sur les marchés et lobbies des fournisseurs informatiques.
Morceaux choisis.
Une
logique perverse d'innovation soumise aux marchés
Au sujet du business model
des grands éditeurs et constructeurs informatiques,
Jean-Pierre Corniou n'a pas hésité à
qualifier d'aberrante la situation dans laquelle ces
derniers plaçaient trop souvent leurs clients.
Il évoque un "modèle d'obsolescence
planifiée"... "Habitués à
des taux de croissance de 30% par an et à des
marges de l'ordre de 30 à 50%, les vendeurs informatiques
n'achèvent pas ce qu'ils commencent", a
déploré le président du Cigref.
L'association aurait un rôle capital à
jouer à cet égard afin de "dénoncer
les pratiques unilatérales" de certains
acteurs du marché a poursuivi le DSI de Renault.
Pour ce faire des initiatives de rapprochement au niveau
européen entre associations d'utilisateurs devraient
voir le jour rapidement, selon le président.
Un
marché encore immature en quête de régulateurs
Pragmatisme, pragmatisme et
encore pragmatisme: tel pourrait être le mot d'ordre
exprimé pour résumer les principales orientations
du Cigref dans les années à venir. Jean-Pierre
Corniou a rappelé que la plupart des grandes
entreprises françaises s'appuient aujourd'hui
encore sur des systèmes d'information vieux d'une
quizaine d'années, et qu'avant de faire le grand
saut vers des solutions e-business tout intégrées
n'offrant pas toujours les garanties de pérennité
nécessaires, il serait peut-être bon d'en
évaluer le coût réel. "Il faut
rentrer dans une logique de métrique pour mesurer
la création de valeur liée à la
mise en place d'un nouveau projet informatique pour
les entreprises. Nous serons une industrie mature le
jour où nous aurons des résultats prédictibles
et mesurables", a martelé le président
du Cigref.
EAI,
stockage, ASP, XML, Linux, streaming vidéo, développement
objet, etc. : les conclusions des groupes de travail
de l'Observatoire des nouvelles technologies seront
rendues publiques dès la semaine prochaine sur
le site du Cigref.
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