Article
10/02/2001
PriceWaterhouse France lâche Coopers & Lybrand pour rejoindre Andersen
PriceWaterhouseCoopers
vient de perdre son équipe de Management Consultants,
dont 18 associés "actifs" sur 19 ont
rejoint le département Business Consulting de leur
ancien concurrent Andersen
(ex-Arthur Andersen). Apportant avec eux une équipe
d'environ 500 employés, leur savoir-faire et leur
porte-feuille client, ces "transfuges" stigmatisent
l'échec - en France - de la fusion opérée
en 1998 à l'échelle mondiale entre PriceWaterhouse
et Coopers & Lybrand. Issus de la première
entité, ceux-ci affaiblissent ainsi considérablement
le pôle conseil en management de leur ancien groupe,
désormais fondé sur les seules équipes
Coopers & Lybrand.
"Ils ont apporté leurs parts à Andersen et rejoint le département Business Consulting", explique de son côté Olivier Chatin pour résumer un mouvement manifestement considéré par PwC comme une mutinerie : "il ne s'agit en aucun cas d'un rapprochement de l'activité conseil en management et encore moins d'autres activités de PwC, avec celle d'une autre firme, se défend PwC dans un communiqué, mais bien du départ d'un petit groupe d'associés chez un concurrent". Une "minorité" d'associés, donc... mais à l'échelle de l'entreprise PwC dans son ensemble, peut-on lire entre les lignes. "Ils jouent sur les mots", commente Olivier Chatin. Contacté par JDNet Solutions, PwC indiquait hier qu'aucun commentaire supplémentaire ne serait donné. Une expertise complémentaire en termes de solutions "Ils nous apportent énormément de choses en matière d'e-CRM, se félicite le responsable du département Business Consulting d'Andersen. Leur maîtrise de Siebel complète nos compétences avec Blue Martini", illustre-t-il. Et ce n'est pas tout, car en matière de gestion de la chaîne logistique, d'eProcurement, d'ERP ou encore de DataWarehouse, "leur expertise du module APO de SAP complète notre maîtrise d'Ariba. Ils disposent également d'une équipe SAP importante, d'une équipe complémentaire sur nos activités Oracle et d'une très bonne équipe sur le décisionnaire", énumère Olivier Chatin. Difficile en effet de rivaliser désormais avec un tel adversaire.
|