10/03/2001
MobileWay
lève 29 millions d'euros en second tour de table et réaffirme
son positionnement sur le réseau GSM
Le
fournisseur d'infrastructures sans fil MobileWay,
créé
au début de l'année 2000, vient de finaliser
une seconde levée de fonds d'un montant de 29
millions d'euros auprès de Mayfield , 3i, Investcorp,
Citigroup et Vertex Management. Cette nouvelle levée
porte à 36 millions de dollars (38 millions d'euros)
les fonds réunis par la société
depuis sa première levée opérée
durant l'été 2000. L'activité de
la société consiste à fournir des
services SMS (Short Message Services) à des opérateurs
sans fil, fournisseurs de contenus, revendeurs et entreprises,
en se rémunérant sur le volume d'informations
qui transite par son intermédiaire sur les réseaux
de ses partenaires opérateurs (GSM en Europe
ou TDMA en Asie et aux Etats-Unis). Un business model
qui a convaincu les capital-risqueurs américains.
Une
offre concentrée sur le SMS aujourd'hui
Dixit l'opérateur,
les fonds réunis devraient essentiellement servir
à financer la croissance de la société,
aujourd'hui articulée autour de deux axes :le
développement de partenariats d'une part et celui
de services GPRS (General Packet Radio Services) d'autre
part. Etonnant quand on considère la maturité
de ce protocole de "seconde génération
et demie", comme certains n'hésitent pas
à l'appeler en référence à
l'UMTS de 3e génération. Le standard GPRS
est en effet loin d'être une réalité
tangible aujourd'hui, et malgré les effets d'annonces
de certains opérateurs de téléphonie
mobile comme Cegetel au printemps dernier, on attend
encore en France les premiers exemples de déploiement
généralisés. "Il est vrai
que notre offre de services exploite exclusivement le
réseau GSM et ses potentialités actuellement
en France", reconnaît le directeur général
France.
Les services GPRS ne sont cependant pas une utopie pour
l'opérateur, qui travaille d'ores et déjà
à l'intégration du SMS dans le cadre du
protocole de tranfert de données GPRS. "Nous
sommes en train de réfléchir aux moyens
de faire en sorte que la reception d'un SMS puisse initier
une session GPRS. Le possesseur d'un téléphone
mobile pourrait ainsi recevoir de la part de sa banque
un message SMS l'avertissant qu'une opération
sur son compte est enclenchée et à partir
de là se connecter - toujours via son mobile
- sur le réseau GPRS pour réaliser des
transactions plus complexes", explique Christophe
Riccardi.
...Ce qui ne pose pas réellement
de problème
Côté partenariats, il est utile de préciser
que MobileWay ne possède pas d'infrastructure
matérielle en propre, à l'exception de
deux hubs de connexion, l'un situé à Paris
et l'autre en Asie. La valeur de son offre repose donc
pour une bonne part sur le nombre et la qualité
des partenariats qu'elle noue avec des opérateurs
wireless. Selon les déclarations de la société,
ce serait aujourd'hui pas moins de 80 opérateurs
de par le monde qui aurait passé un contrat avec
elle. "Trois mois après notre création
en février 2000, nous avions scellé des
accords avec France Telecom, SFR et Bouygues Telecom
en France", fait remarquer non sans fierté
le DG France de MobileWay.
Au vu des derniers chiffres fournis par l'ART en mars
dernier sur le parc de téléphones mobiles
en France - 31,3 millions d'unités pour un taux
d'équipement de l'ordre de 52% - on comprend
mieux l'enthousiasme de Christophe Riccardi. Si on ajoute
à cela que la progression du SMS en Europe ne
se dément pas depuis plusieurs semestres déjà,
avec des prévisions de croissance de plus de
100% d'ici à 2003, on comprendra encore mieux
que MobileWay envisage l'avenir avec une certaine sérennité,
tout comme ses investisseurs.
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