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19/11/01

BIG prévoit une hausse de 24,5% par an du marché de l'ERM d'ici 2003

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La jeune société de conseil en stratégie et marketing sur le secteur high-tech Business Intelligence Group (BIG), fondée en juin 2000, se refuse à employer le terme d'e-RH. Pour ses consultants, la notion d'ERM (Employee Relationship Management) dépasse le cadre strict de la paie et des ressources humaines (RH). Dans son étude intitulée "Le marché de l'ERM : situation en 2000, perspectives 2003", BIG explique que la fontion RH change de nature, notamment du fait de l'intégration des nouvelles technologies. Avec un marché déjà évalué à 900 millions d'euros en 2000, les perspectives à deux ans sont florissantes pour ceux qui proposeront de véritables offres ad hoc.

Les éditeurs venus de l'ERP déjà bien positionnés
A eux seuls, les éditeurs de logiciels ont engrangé selon l'étude 560 millions d'euros de revenus issus de leurs

solutions d'ERM. Philippe Audrain, co-fondateur de BIG, affirme que la notion de RH se ringardise à mesure que "le système d'information des entreprises se renouvelle avec les nouvelles technologies". A cela, il n'omet pas d'ajouter l'ARTT (Aménagement et Réduction du Temps de Travail) et le passage à l'euro mais insiste surtout sur "de nouvelles offres destinées à la paie, aux RH et à la gestion des temps et des activités (GTA)". Parmi les nouveautés technologiques plus ou moins récentes , le consultant relève l'arrivée du modèle ASP, des portails d'entreprise et du Knowledge Management (KM).

Citant l'exemple de Siebel, Philippe Audrain affirme que certains acteurs issus du CRM se contentent à l'heure actuelle de "fonctions renommées ou à peine retravaillées". Leurs solutions seraient donc le fruit d'un nouvel habillage, "sans comparaison avec celles de PeopleSoft ou de SAP". Selon lui, le "phénomène majeur" que révèle l'étude correspond aux gains de parts de marché que réalisent sur ce créneau "des éditeurs ERP, dont certains ont packagé une offre spécifique et établi des partenariats pertinents".Et l'intéressé d'illustrer son propos: "PeopleSoft a racheté Vantive pour avoir des compétences en CRM, rappelle-t-il. Tant que Siebel n'aura pas racheté un Meta4 ou un autre spécialiste, il ne pourra donc pas prétendre disposer d'une véritable solution d'ERM".

Le retard paradoxal des sociétés de services
L'idée force du spécialiste consiste à démontrer que "la prise en compte des RH constitue désormais une
problématique stratégique". Selon lui en effet, des problématiques déjà reconnues comme stratégiques telles que "la relation client et la technologie ne fonctionnent pas sans tenir compte des hommes". Un constat de plus en plus en vogue, que les SSII et les cabinets de conseil ne semblent pourtant pas avoir complètement intégré. "Les SSII s'y mettent de manière frileuse, note le co-fondateur de BIG. Et les 'practices' RH ou ERM sont quasiment inexistantes chez un Atos ou un Cap Gamini".

Si ces derniers apportent bien aux entreprises des solutions, Philippe Audrain ne juge "pas normal" que les sociétés pour lesquelles la dynamique ERM sera la plus forte, "plutôt plus de 30% de croissance par an", n'aient encore pour l'heure "pas de discours, pas de conseil préalable à l'intégration de ces solutions". D'autant que des résultats exceptionnels comme ceux d'Unilog, "avec 60 à 90% de croissance annuelle des revenus issus de l'ERM", confirment de toute évidence que le créneau demeure inoccupé par un grand nombre d'acteurs. Actuellement, les parts de marché les plus significatives correspondent à : 28% pour ADP-GSI, 13% pour IBM, 6% pour SAP, 5% pour CCMX, 5% pour Sopra, 4% pour Sage. En prévoyant une hausse de 24,5% par an du marché de l'ERM en France, BIG estime qu'il représentera plus de 1,7 milliards d'euros en 2003.

Réalisée durant l'été 2001, l'étude de BIG a consisté en "30 entretiens en face à face auprès d'entreprises de plus de 2 000 employés, une enquête de télémarketing auprès de 200 entreprises de moins de 2 000 salariés et plus de 30 entretiens avec des SSII, des sociétés de conseil, des éditeurs et d'autres sociétés spécialisées telles que des cabinets dédiés à l'externalisation de certaines fonctions liées à l'ERM".


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