12/04/2001
Achats de licences logicielles : "Sachez attendre", recommande
le Meta Group
La période de ce
qu'on nomme d'ordinaire dans les entreprises "queues
de budget" arrive, et le Meta Group en profite
pour adresser ses
dernières recommandations aux décideurs
informatique pour l'achat et le renouvellement de leurs
licences logicielles. Quelle attitude adopter : fourmi
ou cigale ? Il semblerait que le cabinet d'analystes
donne tort à la fable et qu'en matière
de logiciel en tout cas, la prévoyance ne soit
pas toujours une vertu...
Une
logique perverse
Le constat que dresse le Meta Group est le
suivant : les entreprises s'adonnent - dans leurs grande
majorité - à des
achats
anticipés de licences supplémentaires
en prévision de besoins ultérieurs lorsqu'elles
s'équipent pour la première fois, pensant
réaliser ainsi une économie. Une tendance
qui se trouve renforcée en fin d'année,
sous la double pression des éditeurs qui cherchent
à gonfler le CA de leur exercice fiscal avant
son bouclage et proposent pour ce faire de faux rabaits,
et des utilisateurs eux-mêmes qui écoulent
leurs réserves financières pour s'assurer
que leur budget sera reconduit à la même
hauteur l'année suivante. Pour contrer cette
logique perverse qui coûte (trop) cher aux entreprises,
le cabinet propose différents palliatifs.
Obtenir
des garanties dès le départ
Première
recommandation, ne pas croire que pour bénéficier
de réductions avantageuses il faut nécessairement
acquérir des licences en nombre important lors
du premier achat. Le Meta Group rappelle à ce
titre que - les logiciels bureautiques mis à
part - les entreprises sont en position de force lors
des négociations préliminaires, et qu'elles
ne doivent pas hésiter à fixer dès
cette étape un prix d'achat contractuellement
garanti pour les licences qu'elles achèteront
plus tard.
Gérer
c'est prévoir...
Second point,
mettre en place, lorsque c'est possible, des plans pluriannuels
d'analyse des coûts prennant en compte les différents
paramètres inclus dans le prix total des licences
(maintenace, support, et mises à jour). Ce qui
permet d'apprécier pour ce qu'elles sont réellement
les propositions de discount des éditeurs et
de vérifier si les remises consenties constituent
à terme un vrai gain. Une démarche d'autant
plus porteuse que si les deux parties ne trouvent pas
de terrain d'entente, le fait de faire attendre le vendeur
profite généralement à l'utilisateur,
et notamment pour des technologies comme l'EAI ou les
prix varient beaucoup plus que dans le domaine des ERP
par exemple.
Envisager les dépenses
dans leur totalité
Dernière
suggestion du cabinet, opter quand c'est possible pour
des achats forfaitaires de licences, en calculant où
se situe le seuil de rentabilité pour elles entre
cette option et un achat de licences individuelles en
volume. Le prix n'est pas ici le seul critère
déterminant, et le Meta Group insiste sur la
prise en compte par les entreprises des coûts
induits de maintenance et de gestion du parc logiciel.
A cet égard, le cabinet cite Microsoft et son
approche globalisante de la problématique de
licensing, qui décharge autant qu'il est possible
de le faire les administrateurs d'une gestion trop lourde
des upgrades logiciels.
Même si on reste sceptique sur la marge de manoeuvre
dont disposent les PME-PMI vis-à-vis des éditeurs
et qu'on s'interroge sur le gain strictement financier
que la Software Assurance constitue pour les utilisateurs,
l'étude du Meta Group a au moins le mérite
de survenir à temps pour que les fêtes
de Noël ne profitent pas qu'aux seuls éditeurs.
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