Dossier réalisé en partenariat avec Dreamsoft
L'origine
de l'offre et sa structure
Au mois de mai 2000, l'éditeur
webMethods franchit un cap décisif en mettant
la main sur Active Software, éditeur d'une plate-forme
d'EAI très réputée. Un joli coup:
venu plutôt de l'intégration B to B, webMethods
entend ainsi couvrir tous les besoins d'intégration
de l'entreprise, qu'il s'agisse de ses applications
internes ou de ses échanges avec ses clients
et partenaires. Fusionner de telles plates-formes logicielles
est toutefois une opération délicate et
webMethods-Active ne fait pas exception à la
règle. Vingt mois après la fusion, les
deux serveurs d'intégration, EAI et B to B, sont
toujours distincts, webMethods préférant
pour l'heure intégrer ces offres via les outils
d'administration.
La plate-forme webMethods se compose comme suit:
- Enterprise Server
Ce serveur d'intégration issu de l'acquisition
d'Active Software est livré avec :
- Des connecteurs
non intrusifs, ces connecteurs (une cinquantaine) sont
accompagnés d'un kit de développement.
Sans surprise, Java est le langage de programmation
adopté.
- Des agents
ce sont les clients du serveur d'intégration
qui exécutent et génèrent des événements
Ils s'apparentent à une structure particulière
de connecteur.
- Des outils
Ils sont plutôt nombreux: "document tracker"
et "adapter errors" pour suivre les échanges,
"adapter configurator" pour configurer les
connecteurs.
- B2B Server, Le serveur d'intégration
B to B dispose de ses propres connecteurs pour les échanges
inter-entreprises.
- Business Integrator (depuis la version 4.5
uniquement)
webMethods fournit ici la première version de
son outil de BPM. Un module qui génère
de quoi nourrir la plate-forme d'intégration
(échanges B to B compris) mais qui ne s'étend
pas encore aux interactions humaines.
L'avis
de l'expert
Mariano Boni,
Directeur technique de Dreamsoft
A l'origine limitée
à une approche méthodologique de l'EAI
de type bottom/up (des flux techniques vers les processus),
la plate-forme de webMethods s'accommode aussi depuis
sa version 4.5, de l'approche Top/down (où tout
commence avec les processus). Cela grâce à
l'apparition d'un module de BPM, Business Integrator
(BI).
Certes, encore jeune
BI ne permet pas de gérer les interactions humaines
au sein des processus. En revanche, il intègre bien
dans sa modélisation les deux serveurs d'intégration,
Enterprise Server (pour l'EAI) et B2B Server (pour le
B to B). webMethods l'avait d'ailleurs affirmé
clairement assez vite: les deux serveurs d'intégration
resteront des produits distincts mais seront placés
sous la coupe d'outils d'administration communs. Et,
de fait, BI s'avère être un outil puissant
qui génère le code nécessaire à l'implémentation
des flux (routage, transformation, ...) tout en permettant
d'intervenir en intégrant son propre code, ou en modifiant
le code généré. A l'avenir, le produit devrait générer
une part croissante du code, laissant au développeur
le soin de paramétrer l'ensemble via des interfaces
graphiques.
Seule ombre au tableau, le déploiement. En effet,
déployer la solution finale s'avère
assez délicat. Il est parfois nécessaire de reproduire
manuellement des paramétrages, des opérations
assez coûteuses en temps.
En résumé,
les plus et les moins
Pour la version 4.1
Le serveur d'intégration se révèle
très stable. Les outils graphiques permettent
une décomposition (événement/opération/connecteur)
très propre du travail. On apprécie aussi
le large éventail de connecteurs disponibles.
Dans
cette version 4.1, la plate-forme reste limitée
à une approche technique puisqu'il n'y a pas
de module de BPM. Paradoxalement, la multiplicité
des outils ternit un peu la cohérence de l'ensemble.
En outre, la supervision opérationnelle est réduite
puisqu'il n'existe pas d'outils d'administration à distance
des connecteurs. Parmi les grands absents: des fonctions
de déploiement automatisé et de travail
en groupe.
Pour la version
4.5
L'apparition
de l'outil de BPM ouvre la voie à une approche
fonctionnelle et non plus seulement technique. A noter
aussi, trois nouveaux connecteurs (Join Adapter, Logger
Adapter, Utility Adapter) pour gérer dans des
bases de données les références
croisées, des informations relatives à
l'activité du bus, ou encore des points de rendez-vous
entre les tâches. Enfin, la gestion des transactions
au niveau adapteurs est un vrai "plus".
C'est
une évidence, le nouvel outil de BPM dispose
encore d'une belle marge de progression. On regrette
aussi que cette nouvelle version de la plate-forme ne
permette pas enfin l'administration à distance
pour les connecteurs. Enfin, il est dommage que la compatibilité
avec les versions précédentes soit seulement
assurée au niveau binaire.
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