Macromédia compte
bien traquer les profits partout où ils se trouvent.
Après avoir pris le virage du B to B à
l'occasion du lancement de Flash MX, l'éditeur
enfonce le clou en s'attaquant résolument au
marché du E-learning, du travail collaboratif
et de la communication interne. Tout cela avec un seul
produit : Flash Communications Server MX.
Quelles en sont les fonctionnalités ?
Le directeur de la filiale française de Macromédia -
Eric Louessard - apporte sa réponse :
"Notre serveur permet à des collaborateurs
de travailler de concert et en toute simplicité :
chacun d'entre eux n'a qu'à ouvrir son browser,
et recevoir
par
exemple le slide show d'un chef de projet. A partir
de ce moment-là, chacun d'entre-eux peut intervenir
sur la présentation, en vidéo, en mode
voix sur IP ou encore en mode chat. Le tout grâce
à un simple click droit sur la fenêtre
où tourne un plugin Flash 6". De quoi assurer
une communication full duplex et pluri-média.
Le tout-en-un
qui simplifie tout
Avec un grand atout : la simplicité d'implémentation.
Le serveur supporte à lui seul la diffusion de
l'intégralité des médias cités
plus haut, tandis que le player Flash supporte en natif
leur restitution - un player qui ne pèse
que 400 ko, il faut le rappeler. Quant au développeur,
il sera sans doute rassuré par l'interface unique
de création : "un seul langage suffit,
c'est celui du Flash". Et le flash a depuis bien
longtemps ses spécialistes. Le maître mot
est donc le suivant : simplification.
Mais à force de
vouloir tout faire en même temps, ne risque-t-on
pas de le faire à moitié ? "Toutes
ces technologies sont présentes sur Flash depuis
la sortie de Flash MX. Mais nous n'avons pas la prétention
d'égaler les performances des spécialistes
de chaque média. Real propose par exemple des
produits plus efficaces pour le broadcasting vidéo
à grande échelle, et ses codecs sont excellents.
Par contre, nous pensons avoir une carte à jouer
en proposant une offre tout-intégré et
facile à implémenter pour gérer
la communication entre plusieurs centaines - voire
plusieurs milliers - de personnes". Rappelons
tout de même que Real s'est récemment positionné
sur un créneau
assez proche de celui-ci, avec des atouts indéniables
lui aussi ...
Ambition
mais pas arrogance
Traduction : Macromédia fait moins bien
que les spécialistes du chat, de la voix sur
IP, de la vidéo, etc., mais il fait tout en même
temps, avec un outil déjà connnu
des
développeurs. Ce qui a le mérite d'être
pratique et original.
Cette approche permet
à Macromédia d'espérer vendre plusieurs
dizaines de licences par mois - à raison
d'environ 5 000 euros chacune environ - pour
un maximum de 500 postes (il est possible de monter
jusqu'à plusieurs milliers d'utilisateurs moyennant
un coût supplémentaire).
Pour le directeur de la
filiale française de Macromédia, "les
grandes sociétés cherchent des standards
pour leur intranet. Le player Flash a un taux de pénétration
proche de 100 %. Ce qui explique sans doute que
les DSI se soient montrés attirés par
notre offre". Et d'ajouter :"Macromédia
est ambitieux pour le devenir du Communication Server,
mais pas arrogant : nous sommes des nouveaux venus
dans cet univers qui reste particulièrement élaboré
sur le plan technique". Macromédia va donc
devoir convaincre et imposer une technologie innovante.
Un défi qaund on connaît l'état
d'esprit des directions informatiques : les temps
ne sont pas à la prise de risque.
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