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Management |
Logiciel
libre: quels critères de choix ? |
Gratuité des licences, mais surtout l'indépendance vis à vis des éditeurs, dominent les raisons d'utilisation de logiciels libres par les entreprises. Sans oublier les performances et la sécurité... (Lundi 23 septembre 2002) |
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Il est intéressant d'examiner
de près les raisons de l'utilisation de logiciels
libres par les entreprises, sur la base des 138 répondants
(essentiellement issus du secteur high-tech, et souvent
déjà familier de ce type d'outils) à
notre enquête en ligne conduite au mois d'août
2002.
L'absence de coût de licences - la caractéristique
qui, la première, vient de fait à l'esprit
lorsqu'on on parle de logiciels libres - est le critère
de sélection le plus souvent cité (dans
76% des cas), suivi de l'opportunité de ne plus
dépendre d'un éditeur pour tel ou tel applicatif
(cité dans 70% des cas), et de la supériorité
(jugée telle) des performances des logiciels libres
par rapport à leurs contreparties propriétaires
(67% des cas).
Le niveau de sécurité des logiciels libres
est également cité comme atout majeur par
62% des répondants. A noter que la qualité
des compétences spécialisées dans
le monde du logiciel libre n'est mentionnée que
par un peu plus d'une entreprise-sondée sur deux.
Licences
gratuites, d'accord, mais d'abord la liberté!
Mais
cette hiérarchie quantitative basée sur
la fréquence de citation des différents
critères est trompeuse: nous avons cherché
à évaluer l'importance que chacun pouvait
avoir dans la prise de décision finale.
Il ressort ainsi que le
trio de tête des critères jugés "très
important" dans le choix place les performances devant
la sécurité et enfin l'indépendance
vis à vis des éditeurs. La gratuité
des licences n'est donc pas qualitativement la raison
principale qui pousse les entreprises à utiliser
les logiciels libres. Premier enseignement.
Par ailleurs, notons que le critère d'indépendance
prend encore plus de poids quand on considère que,
parmi les répondants (réitérons à
cette occasion les précautions que l'on doit prendre
avec l'échantillon, qui en aucun cas ne prétend
être représentatif de l'ensemble des entreprises,
vu le mode d'enquête employé), 74% n'ont
pas fait appel à un prestataire de service, et
seuls 6% se sont entièrement reposés sur
une SSII. Ceci tendrait à prouver que la dépendance
ne s'est pas transférée sur les prestataires,
et que l'ouverture du code source est déterminante.
Nuançons toutefois cette dernière information
en souligant que 78% des répondants sont des entreprises
de moins de 100 personnes: dans les grands comptes, l'accès
au code à toutes les raisons de peser de manière
beaucoup moins forte, et au contraire, l'appel aux prestataires
d'être beaucoup plus important.
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