Infrastructure/Chantiers
Les serveurs d'applications en 7 questions
Le serveur d'applications constitue une interface indispensable enrte l'utilisateur sur le Web et la logique métier de l'entreprise. Sur quelles technologies repose-t-il ? Quels en sont les grands fournisseurs ? (Jeudi 3 octobre 2002)
     
Qu'est-ce qu'un serveur d'applications ?
Comme son nom l'indique, un serveur d'applications est un outil permettant de construire, à partir de composants logiciels (généralement objet) hétérogènes et distribués, des applications de toutes sortes délivrées ensuite à l'utilisateur. Rappelons qu'un composant véhicule à la fois des données et une logique applicative. Sorte de "passe plats", le serveur d'applications s'adosse aujourd'hui à deux couches principales. La première est constituée d'un serveur Web qui délivre les interfaces utilisateur sous forme de pages HTML en les générant éventuellement à la volée à partir des informations dont il dispose - celles-ci sont le plus souvent contenues dans une base de données tierce. Baptisée "logique métier", la seconde assure la gestion des différents traitements transactionnels mis en oeuvre par les applications en vue de manipuler ces données et les interpréter en termes "métier".

Quels sont ses grands domaines d'intervention ?
Les serveurs d'applications répondent à deux grandes problématiques : la mise à disposition d'un site Web sur Internet d'une part, et la diffusion d'applications métier sur un réseau interne d'entreprise d'autre part. Antérieure à la première, la seconde ne tire pas toujours parti des technologies Web pour délivrer l'interface utilisateur des programmes. En effet, elle peut exploiter également la méthode du "client/serveur" - qui, rappelons-le , nécessite l'installation d'un logiciel particulier (dit "client") sur le poste de travail. Principal avantage de cette méthode : elle offre plus de possibilités fonctionnelles que le Web, autour de la gestion et de la manipulation graphique notamment.

Qu'en est-il des principales technologies dans ce domaine ?
Sur ce terrain, on distingue l'architecture libre ou open source de la plate-forme reposant sur le standard J2EE de Sun. L'une se résume la plupart du temps en un système d'exploitation Linux équipé d'un serveur Web Apache et d'une logique applicative elle-même open source, développée par exemple à l'aide du langage PHP. Le tout étant couplé classiquement à une base de données mySQL. L'autre exploite les différents services définis par J2EE (Java 2 Enterprise Edition). Des modèles de composants Java qui définissent par exemple comment accéder à un annuaire, à une base de données, comment faire dialoguer des machines virtuelles Java ou encore quelles interfaces un applicatif doit présenter pour dialoguer avec un autre environnement.

Avec .Net, Microsoft propose-t-il un serveur d'applications ?
Historiquement, Microsoft n'appartient pas au monde des serveurs d'application. Ce positionnement est néanmoins sur le point de changer. Explication : le géant de Redmond prépare le lancement d'une nouvelle version de l'édition professionnelle de Windows. Baptisée Windows .Net Server, cette solution dont la sortie est attendue courant 2003 devrait intégrer à la fois le système d'exploitation de la firme et son serveur Web (Internet Information Server). Présentant l'ensemble des caractéristiques d'un serveur d'applications traditionnel, ce produit devrait pouvoir permettre à Microsoft d'être désormais classé dans les études relatives à ce marché, ce qui jusqu'alors n'était pas le cas.

Quelles sont les différentes composantes d'une telle brique...
Un programme exécuté par un serveur d'application s'appuie généralement sur trois éléments applicatifs principaux  :

Une couche qui gére le formatage des pages HTML. Elle utilise pour ce faire des langages de "script" (APS, JSP, etc.) ou des composants particuliers tels que des Servlets.
Des composants métier qui assurent le traitement des données : il peut s'agir ici d'objets COM (Microsoft) ou EJB (J2EE) par exemple.
Une série de services inter-applicatifs (interfaces, connecteurs, courtier de messages, etc.) qui ouvrent des accès vers d'autres applications (bases de données, outils métier, etc.) qu'elles soient installées en local ou non.

...et ses fonctions spécifiques ?
Parmi elles, on relève en premier lieu l'équilibrage de charge (ou "load balancing"), dispositif qui permet d'aiguiller en temps réel les requêtes utilisateur au sein d'une grappe de machines en vue de gérer au mieux les pics d'audience de l'application. Autres mécanismes classiquement proposés par les éditeurs : la sauvegarde des données de production par réplications (également appelées "failover") et la possibilité de modifier l'applicatif sans avoir à mettre le serveur hors service. Aux côtés de ces fonctions généralistes, certains avancent des outils visant des problématiques particulières : la gestion de contenu ou de travail collaboratif notamment.

Quels sont les grands éditeurs positionnés sur ce segment ?
D'après une étude publiée par Gartner Dataquest en mai 2002, BEA et IBM arriveraient largement en tête sur le créneau des serveurs d'applications. Affichant respectivement 34% et 31% de parts de marché, ils seraient suivis d'assez loin par Sun (9%), Iona (3%) et Sybase (1%).
[Antoine Crochet Damais, JDNet]
 
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