A la demande de l'éditeur
américain Mercury Interactive Corporation, une
enquête menée par le cabinet Forrester Research
évalue le degré de participation du système
d'information d'une entreprise au développement
de son activité. Si l'on en croit les réponses,
la problématique est au coeur des préoccupations
des DSI. L'étude produite révèle
tout d'abord la difficulté d'établir des
mesures fiables, malgré la volonté de le
faire. Elle montre aussi que la prolifération de
technologies hétérogènes dans une
entreprise n'arrange rien. Cette
étude a été réalisée
auprès de 122 DSI, dans des structures de taille
moyenne ou grande, aux Etats-Unis et en Europe.
SI
et production doivent marcher main dans la main
Seuls
30 % des répondants estiment que leur entreprise
réussit à tester convenablement les logiciels
avant de les déployer. Pire encore, moins d'une
entreprise sur cinq (16 %) améliorerait la qualité
d'une application et du service auquel elle est rattachée
pendant son utilisation.
La tendance est définitivement
confirmée par les répondants quand on
leur demande de nommer les grands défis qui les
attendent. Le premier cité (37 %) est le passage,
dans un domaine d'activité, du mode réactif
au mode proactif. Au lieu de toujours adapter tant bien
que mal, pourquoi ne pas mieux choisir avant ? Deux
autres défis majeurs suivent de près :
l'intégration du SI au processus de production
(35 %), et l'assurance que les évolutions du
SI sont en concordance avec les beoins et les stratégies
de la production (34 %).
Mieux
choisir et économiser
L'étude
pointe également le problème du coût
de l'infrastructure informatique et de sa diversité.
Comment justifier constamment de nouveaux investissements
si l'on ne sait pas ce que l'informatique apporte réellement
à l'activité de l'entreprise ? De plus,
les applications gagnent sans cesse en complexité
et en diversité. L'alignement de leur fonctionnement
sur une activité n'en est que moins aisé.
Ainsi, pour la moitié
des répondants la principale priorité
est de baisser le coût général de
l'infrastructure. 51 % prévoient même de
transformer le SI en lui appliquant un modèle
basé sur le service, ou recentré sur l'activité
de l'entreprise. Malgré
ces désirs de "révolution",
les vieilles habitudes sont tenaces : 83 % des personnes
interrogées déclarent vouloir investir
dans les nouvelles versions de leurs applications sur
les deux prochaines années, tandis que 54 % prévoient
d'acheter de nouvelles applications.
Il s'agirait en fait d'une
fuite en avant. A défaut d'avoir l'outil qui correspond
exactement aux besoins de l'activité à laquelle
il va être relié, les DSI choisissent de
posséder celui qui est le plus preformant sur le
marché.
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