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Global Crossing sort la tête de l'eau
L'opérateur large bande sort de la banqueroute allégé de son CEO, de ses dettes et d'une bonne partie de ses employés. Mais c'est une tempête commerciale qui l'attend. (Lundi 6 janvier 2003)
     
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La route a été longue, mais Global Crossing sort peu à peu de la tourmente qui l'a plongé dans la banqueroute en janvier 2002. L'opérateur large bande revient de loin : endetté à hauteur de 12 milliards de dollars, alourdi par une infrastructure largement surdimensionnée, Global Crossing a frisé le dépôt de bilan.

La compagnie doit sa résurrection à un plan de redressement plus qu'énergique : de 16 000 employés, les effectifs ont été ramenés à 5350 personnes. De 1,5 milliards de dollars, les dépenses de fonctionnement sont retombées à 720 millions. Le train de vie de l'entreprise a été réduit de moitié.

Quant à la dette, elle a tout simplement été effacée : elle est passé de 12,4 milliards de dollars à 200 millions. Rappelons qu'une dette de ce poids condamne une entreprise à payer de considérables charges à échéances régulières.

Banqueroute : sortie imminente

Cette réorganisation radicale a convaincu le juge en charge du dossier : le plan de redressement a été approuvé mi-décembre, et l'opérateur devrait sortir de la banqueroute sous peu. Pour achever de redorer son blason, Global Crossing s'est même débarrassé le 31 décembre de son CEO, empêtré dans des accusations de prises illégales d'intérêt - pour plusieurs centaines de millions de dollars.

Global Crossing revient donc sur le marché amaigri et assaini. Reste à savoir si la cure aura suffi à transformer une entreprise structurellement déficitaire en une entreprise profitable. Les capacités de production de l'opérateur ont été ajustées à la demande, mais le métier de Global Crossing offre peu de perspectives de profit pour les années à venir : les opérateurs large-bande gagnent très peu d'argent depuis près de deux ans.

Environnement difficile
Aujourd'hui, le challenge de Global Crossing est le suivant : parvenir à passer le cap de la crise des telecoms - ce qui risque de prendre plusieurs années encore - et mettre en hybernation son infrastructure surcapacitaire. Une fois l'équilibre entre l'offre et la demande rétabli, le marché devrait en effet redevenir rémunérateur, et les tuyaux pourront enfin être exploités à pleine charge.

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En attendant, Global Crossing doit garder ses clients et en démarcher de nouveaux. L'opérateur revendique un carnet client toujours conséquent - comptant quelque 80 000 références -, et fait même état de quelques nouveaux venus. On devrait savoir rapidement si l'enteprise peut être rentable dans ces conditions.

[Nicolas Six, JDNet]
 
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