Sécurité
2002, l'année des menaces hybrides
Les virus et les attaques évoluent, mais les principales cibles demeurent. L'étude d'ISS fournit quelques points de repère. (Vendredi 10 janvier 2003)
     
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Le rapport d'ISS 
Format pdf, langue anglaise
En matière de sécurité, chaque année voit son lot d'innovations. Le rapport d'ISS - éditeur et prestataire de services - intitulé Internet Risk Impact Summary fait le point sur les nouvelles tendances. Pour ISS, l'année 2002 fut celle des menaces hybrides : elles ont été multipliées par deux entre janvier et décembre 2002. De quoi s'agit-il exactement ?

De virus, vers et chevaux de troies capables d'emprunter plusieurs chemins pour se faufiler sur un système. Ces virus opportunistes savent se glisser dans un e-mail, se propager depuis un site Internet, s'ouvrir les portes d'un serveur en ligne, etc.

Avec une petite préférence pour les failles de sécurité, qui ont été le complice involontaire de nombreuses infections cette année. En frappant ainsi à plusieurs portes d'entrée, les virus hybrides maximisent leurs chances de pénétrer dans une machine.

Persitance des "virus star"
Autre tendance lourde : les concepteurs de virus prennent l'habitude de livrer les plans de leurs créations à leurs compères. Ceux-ci s'empressent d'en réviser le code, et lancent rapidement des variantes. ISS signale que ces variantes sont parfois plus performantes que le virus originel.

Capables de se faufiler à travers toutes les portes, constamment améliorés par la communauté des concepteurs, les virus se propagent plus efficacement. Ils tiennent aussi plus longtemps le haut de l'affiche : Nimda s'accroche par exemple à son statut de virus dangereux depuis septembre 2001.

Ce qui ne change pas, en revanche, ce sont les cibles des attaques. Le secteur de la finance et de l'assurance capte toujours 34 % des mauvaises intentions - virus et attaques confondus. Les Telecoms peuvent elles aussi se plaindre : elles subissent 22 % des attaques en tout genre. Le commerce est mieux loti: il n'a à déplorer que 1 % des alertes de sécurité en provenance d'Internet.

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Le rapport d'ISS
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Attaques américaines, sans relâche
Du côté des fauteurs de trouble, c'est encore et toujours l'Amérique du Nord qui se distingue. Avec 82 % des attaques, le nouveau continent détient une avance indéniable sur l'Europe qui stagne à 6 %. On ne expliquer ce triste record que par une plus forte culture du piratage.

Notons enfin qu'il ne faut jamais baisser la garde. ISS observe que les pirates - et autres concepteurs de virus - profitent de quelques jours d'inattention pour faire des dégâts. Lors des périodes de vacances, les attaques connaissent une hausse sensible, au moment même où la surveillance se relâche. Gare aux mauvaises surprises ...

> Trois alertes de niveau 3 en 2002

Sur l'échelle "Alertcon" d'ISS, qui compte quatre graduations, nous avons passé trois fois le seuil du niveau 3 en 2002. Les trois plus graves crises de sécurité de l'année ont été :

- Une vulnérabilité qui affecte SNMP, découverte en février 2002.

- Une faille de sécurité touchant Apache - le serveur Web le plus populaire. C'était en juin dernier.

- Un ver du nom de Slapper, et dont les débuts en juillet 2002 ont été fracassants.

[Nicolas Six, JDNet]
 
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