TRIBUNE 
2003, encore une année de rationalisation
par Par Pierre Lombard
Directeur e-business, Benchmark Group (14 janvier 2003)
         
 

Aux Etats-Unis, et certainement en Europe également, l'année 2003 au plan informatique sera à nouveau dédiée à l'optimisation de l'existant plutôt qu'à la recherche de performances. Et ces efforts seront entrepris sur un fond d'optimisme, avec des budgets légèrement en hausse, des effectifs techniques à peu près stables et l'espoir que les chiffres d'affaires vont à nouveau connaître la croissance. Mais, comme par le passé, tout investissement spéculatif, toute technologie ne promettant pas des gains mesurables à assez court terme sera systématiquement écartée. Plus précisément, quelles orientations peut-on prévoir pour les technologies de l'information ?

Prise de risque modérée. L'heure est encore à l'extrême prudence : les investissements en technologie de l'information doivent aujourd'hui démontrer qu'ils contribuent à apporter de la valeur aux activités de l'entreprise. Toute dépense non justifiée qui ne correspondrait pas à l'amélioration concrète d'un des métiers de l'entreprise risque d'être remise en cause par la direction générale. Ainsi, bien des responsables de systèmes d'information vont limiter le nombre de projets à entreprendre et miser sur des technologies éprouvées. Tout ce qui concerne la gestion avancée de la relation client semble être remis à plus tard, et l'enthousiasme pour des technologies de pointe, tels les services Web ou les techniques de cryptage, semble avoir perdu de son intensité. En revanche, l'optimisation des fonctionnalités des PC, des serveurs Windows, la mise en place d'outils d'administration des systèmes et des réseaux, d'accès distants figurent parmi les cinq priorités des responsables informatiques américains, interrogés par l'hebdomadaire américain Information Week.

Processus bien gérés. La mise au point de processus modélisant finement les activités de l'entreprise va devenir de plus en plus importante au cours de cette année. Il y a deux raisons principales à cela. La première se situe sur le plan de l'organisation. La mise au point des processus métiers efficaces impliquera davantage les directions des différents départements dans l'évolution du système d'information ; une implication voulue à la fois par les directions générales et les responsables informatiques. La deuxième raison se situe au plan technique : sans une redéfinition précise de ces processus, on ne pourra poursuivre la mise en place de l'e-business dans l'entreprise. La définition de services Web en particulier sera très difficile et risquerait de se limiter à un projet purement "spéculatif" du service informatique.

Stockage rationalisé. A mesure qu'elles automatisent leurs procédures, qu'elles mettent en place des Intranets ou des sites de commerce électronique, toutes activités nécessitant de grandes capacités de mémorisation d'information, bien des organisations se rendent compte que leur infrastructure de stockage d'information n'est pas homogène. Elles devront certainement réfléchir à harmoniser les interfaces entre leurs serveurs de stockage, leurs structures de communication et leurs dispositifs de stockages proprement-dits. Sur ce terrain, on examinera avec précaution les offres alléchantes des constructeurs, telles que la virtualisation des ressources, la fourniture de capacités de stockage à la demande, la possibilité de mémorisation globale des fichiers (vue unique sur les informations) : les logiciels qui doivent assurer ces fonctions risquent de se révéler au bout du compte immatures.

Sécurité renforcée. Evidemment, l'année 2003 ne pourra faire l'impasse sur les contraintes de sécurité qui doivent être mise en place au sein du système d'information. On devrait en particulier assister à un glissement progressif d'une problématique pure d'infrastructure - certes encore loin d'être achevée - vers une problématique plus applicative : les efforts porteront majoritairement sur les applications métiers et les progiciels de gestion intégrés (ERP) dont la qualité de service est généralement la plus critique pour l'entreprise.
2003, encore une année laborieuse ? Certes, mais une année qui va préparer, tant au plan organisationnel que technologique, le retour de grands projets dès que le contexte économique global sera plus favorable.


 
 Pierre Lombard
 
 
 

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