Infrastructure/Chantiers
Les implémentations commerciales des protocoles Internet moins performantes que sous Linux
Une étude quantitative d'un cabinet de conseil américain place le niveau de qualité du code de l'implémentation TCP/IP du noyau Linux au dessus de celle d'un groupe de cinq implémentations commerciales. (Jeudi 27 février 2003)
     
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En théorie, la cause est entendue: l'ouverture à tout un chacun du code d'un logiciel augmente mécaniquement le nombre de développeurs pouvant contrôler la qualité de celui-ci, donc diminue le nombre de bogues et améliore les performances (fiabilité, stabilité, sécurité, rapidité). Mais encore faut-il vérifier quantitativement ce raisonnement logique.

Le cabinet de conseil américain Reasoning s'est ainsi penché sur l'implémentation des protocoles Internet (TCP/IP) au sein du noyau Linux (version 2.4.19), et de plusieurs systèmes d'exploitation propriétaires (non cités, mais dont les implémentations disposent, pour quatre d'entre eux, d'une maturité de plus de dix ans).

Une collection de 200 projets pris comme référence
La méthode utilisée par Reasoning pour évaluer la qualité du code repose sur un outil (propre au cabinet) permettant d'automatiser l'identification des défauts de programmation pouvant potentiellement causer des plantages ou une corruption de données (mauvaise gestion de la mémoire, erreurs sur les variables, les pointeurs, les tableaux...).

Reasoning a choisi comme référence un échantillon représentatif de 200 projets commerciaux, totalisant 35 millions de lignes de code, et dont à été déterminé la "densité de défauts", soit le nombre de défauts par millier de lignes de code. Ces projets sont divisés en trois groupes égaux en nombre: ceux dont la densité en question est inférieure à 0,36, ceux pour lesquels elle est comprise entre 0,36 et 0,71, et enfin ceux pour lesquels elle dépasse 0,71.

Comparaison en faveur de Linux, mais difficilement généralisable
Résultats: la même évaluation pour l'implémentation TCP/IP du noyau Linux étudié place ce dernier dans le premier tiers de l'échantillon, avec une "densité de défauts" égales à 0,10 (pour un nombre de lignes de code d'environ 81,9 milliers), tandis que ce chiffre, pour l'ensemble des implémentations commerciales, atteint 0,55 (pour un nombre de lignes de code d'environ 568 milliers au total).

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Quelle conclusion donner ? D'une part, l'étude est limitée à la "pile TCP/IP", et ne concerne donc pas l'architecture de l'ensemble du système d'exploitation. D'autre part, Reasoning ne citant pas les OS propriétaires évalués (même si deux Unix propriétaires feraient partie du lot, selon LWN.net), nous ne pouvons savoir d'où proviennent les piles TCP/IP qu'ils utilisent (et qui sont, peut-être, Open Source pour partie: rappelons-nous que Microsoft avait concédé que celle de Windows était dérivée de l'implémentation xBSD...).

Bref, il serait plus qu'hasardeux de conclure "scientifiquement" à partir de cette comparaison spécifique que la qualité globale des logiciels opensource est supérieure à celle des logiciels propriétaires.
[Jérôme Morlon, JDNet]
 
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