Une étude du cabinet
Markess International met en exergue les principaux catalyseurs
des projets d'e-administration en France, en étudiant
les destinataires des applications mises en oeuvre, majoritairement
les agents de l'Etat eux-mêmes, et table sur des
dépenses IT comprises entre 5,5 et 6 milliards
d'euros en France en 2003.
Les principales raisons qui poussent l'administration
centrale française à se moderniser et à
se transformer via les nouvelles technologies sont
tout d'abord d'ordre budgétaire : coûts croissants
liés au traitement du papier, ressources et budgets
limités.
Elles sont ensuite d'ordre organisationnel avec la mise
en place progressive d'une administration de services
et la recherche d'une plus grande performance, les projets
étudiés se rapprochant de près de
ce qui peut se faire dans le privé.
L'émergence
des projets destinés aux agents de l'Etat
Même si les
premières applications à base de NTIC ciblaient
prioritairement les "citoyens" (particuliers,
entreprises ou associations), Markess International montre
que les agents et gestionnaires de l'Etat en sont aujourd'hui
les principaux bénéficiaires (57 %, sur
un échantillon de 300 projets analysés).
Les projets concernés sont par exemple Agora, dans
le domaine de la sécurité intérieure,
ou Rehucit, pour ce qui est de l'équipement et
les transports.
A hauteur de 37 %, les applications étudiées
touchent les citoyens et les entreprises. Les projets
concernés sont par exemple la carte d'identité
ou le cartable électroniques, le projet Impact
Emploi ou encore la Déclaration d'Entreprise par
Internet (DEI). Enfin, seuls 6 % des projets sont inter-administrations.
Des
budgets en hausse mais relativement peu tournés
vers la nouveauté
Les dépenses
IT de l'administration centrale française devraient,
selon le cabinet, atteindre en 2003 un budget compris
entre 5,5 et 6 milliards d'euro, soit 2% du budget de
l'Etat et 8% de la dépense IT prévisionnelle
totale de l'Hexagone, en progression de 4 à 5 %
par rapport à 2002.
Markess International estime
par ailleurs que 30 à 35 % de ces budgets IT correspondent
à des projets prioritaires de système d'information
dont une grande partie repose sur les NTIC, et que 15
à 20 % d'entre eux concernent des nouveaux projets
ou des projets de modernisation. La majorité des
projets - 45 à 55 % - est consacrée aux
activités générales (logistique,
téléphonie) et à la maintenance de
l'existant.
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