En juin dernier, BEA Systems
annonçait son projet de consolider au sein d'une
plate-forme unique les trois principales briques de la
suite WebLogic. A savoir : son serveur d'applications
(WebLogic Applications Server), son serveur d'intégration
(WebLogic Integrator) et son infrastructure de portails
(WebLogic Portal). Aujourd'hui, c'est chose faite. "Ce
rapprochement est passé par la mise au point d'un
outil d'administration et de développement commun,
baptisé WebLogic WorkShop", précise
Pierre-Olivier Chotard, directeur marketing Europe du
Sud de BEA Systems.
A l'origine de cette évolution figure la volonté
de répondre à la convergence des problématiques
de portails et d'intégration d'applications. Mis
en valeur courant 2002 par le Gartner dans ses études
sur les plates-formes applicatives, cet enjeu, également
exprimé par certains grands groupes, inaugure l'interpénétration
de la couche de connexion et des interfaces utilisateur.
Un environnement unique d'administration
Il s'agirait d'une
des nouveautés majeures de la version 8.1 de WebLogic
Platform (la précédente portait le numéro
7.0), édition présentée en avant
première cette semaine lors de la conférence annuelle
de BEA à Orlando aux Etats-Unis.
Intégrant
l'ensemble des outils de développement précédemment
livrés aux côtés des trois éléments
de la suite, le nouveau WebLogic WorkShop propose à
la fois des fonctions de mise en oeuvre de portails :
l'élaboration de sites dynamiques (JSP), la définition
d'enchainement de pages et l'application de règles
de personnalisation. Mais également de modélisation
de processus, qu'ils soient applicatif ou métier.
Dans ce dernier cas, le produit fait appel à des
technologies diverses, des requêtes JDBC à
l'architecture de connexion JCA en passant par des formats
XML - tels que les Web Services, avec BPE4WS et WS-Security
notamment.
BEA Systems
a profité de sa conférence anuelle
pour lancer Liquid data : une solution conçue
pour générer des vues globales temps
réel et multisource (voir l'article).
"Cette application n'a pas pour vocation
de concurrencer les acteurs de l'analyse décisionnelle,
précise t'on chez l'éditeur. A la
différence de cette technologie qui vise
à calculer des indicateurs complexes (analyse
prédictive, multidimensionnelle, etc.),
Liquid Data gènère des requêtes
assez simples. Il permettra par exemple d'agréger
l'ensemble des données relatives à
un client particulier (contrats, facturation,
etc.)"
|
Un couteau
suisse du développement
"WebLogic WorkShop facilite
ainsi l'exploitation de processus ou de fonctions tiers
au sein d'un portail, insiste Pierre-Olivier
Chotard. Il permet par exemple de paramétrer des
appels de composants SAP au sein de portlets - ce qui,
rappelons le, passe dans WebLogic par l'invocation via
JCA des interfaces BAPI (Business Application Programing
Interface) de l'éditeur allemand. Le tout ne nécessite
aucune compétence particulière en développement
J2EE et UML." Un discours qu'il convient de saluer...
dans l'attente d'une confirmation qui devrait venir lors
des premiers retours d'expérience autour de la
solution.
Au
delà de cette refonte, BEA a également tenu
à renforcer le cadre de travail de son environnement.
Dans WebLogic WorkShop, les composants propriétaires
fournis auparavant avec WebLogic Portal ont ainsi été
remplacés par l'infrastructure Struts.
"C'est une implémentation
(Open Source) de référence reposant sur
des design pattern, qui apporte l'ensemble des
services initiaux permettant d'accueillir les couches
d'une application Java (interface, logique applicative,
etc.), nous expliquait fin 2002 Jean-Christophe Cimetière,
directeur technique adjoint de la société
de services SQLI. Il ajoutait : ce cadre réutilisable
va au delà des bonnes pratiques définies par Microsoft
pour la plate-forme .Net".
|