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France
Telecom : le pari gagnant de la R&D |
Avec 5803 brevets en poche, France Telecom se hisse à la quatrième place mondiale des entreprises innovantes. Applications, licences, paris sur l'avenir, les explications du directeur de la valorisation et de l'acquisition de la technologie. (Lundi 31 mars 2003) |
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Disposant d'un capital intellectuel
de 5 803 brevets en France et à l'étranger, France Telecom
figure au quatrième rang mondial et au deuxième
rang européen des entreprises consacrant le plus
de moyens, en termes d'effectifs et d'investissements,
à la recherche et au développement. Le budget
global qui y est alloué équivaut à
1,6 % de son chiffre d'affaires.
Des
domaines très ciblés mais qui débouchent
sur des applications concrètes
Un chiffre vient
tout de suite rassurer quant à l'efficacité
de cette politique ambitieuse : 70%
des produits ou services commercialisés sont, selon
France Telecom, issus de la recherche et développement.
Et les domaines d'applications, certes très pointus,
sont légion. Tout d'abord le codage de l'image
et ses standard MPEG 2 et 4, bientôt remplacés
par MPEG 7 et 21. Le codage des transmissions ensuite,
par "turbocode", un algorithme de transmission
optimisant les bandes passantes et utilisable pour les
réseaux mobiles de troisième génération.
Les domaines de recherche se concentrent également
sur la sécurité des réseaux (cryptographie
et authentification), la synthèse et la reconnaissance
vocale, les protocoles de filtrage (contrôle parental)
et les technologies liées à la voix et l'image
sur IP pour, notamment, ce qui touche à l'e-conférence.
Une
politique de dépôt systématique
"Nous avons
une politique de dépôt systématique.
En fonction de l'importance du brevet et de ses potentielles
applications commercialisables, nous le protégeons
dans un nombre réduit de pays ou au niveau monde.
Car la règle des 80-20 s'applique aussi aux brevets
! Sur les 12 derniers mois, nous avons déposé
265 brevets", déclare François Jamet,
responsable de la direction opérationnelle "valorisation
et acquisition de la technologie" chez France Telecom.
D'ailleurs, pour lutter contre la contrefaçon,
être protégé dans tous les pays n'est
pas toujours nécessaire car il est possible d'attaquer
un fabricant peu scrupuleux, dans le cas de technologies
destinées à des équipements distribués,
soit dans le pays de production, soit dans le ou les pays
de diffusion.
Valoriser
l'existant, investir sur l'avenir
"Notre politique
en termes d'innovation ne date pas d'hier, mais il est
vrai que depuis trois ans, date à laquelle nous
nous sommes beaucoup investis dans des campagnes de valorisation
via des start-up et par essaimage de personnel
France Telecom, notre engagement s'est affirmé.
Il l'est encore plus depuis six mois, où une accélération
des programmes de licences et de valorisation des brevets
et des logiciels a été décidée
par Thierry Breton, notre Président", précise
François Jamet.
"C'est notre capacité
à traduire nos innovations sur le marché
et de contribuer au chiffre d'affaires de la société
qui est en jeu. De plus, cela nous aide à optimiser
nos propres réseaux. C'est une situation très
évolutive, notamment pour tout ce qui touche aux
normes, sujet que nous suivons de très près
et qui nous permet d'améliorer sans cesse l'interopérabilité
des services que nous proposons à nos clients",
conclut-il.
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