Centres nerveux de la relation
client des entreprises, les centres de contacts sont
de plus en plus sollicités par des clients ou
des prospects à la recherche d'informations en
tout genre.
Face à ce flux entrants
toujours plus importants, les centres de contacts doivent
relever deux défis majeurs simultanément
:
- réduire
les temps de traitement des demandes;
- et améliorer la qualité des réponses.
Et tout ceci, en
faisant appel à un nombre réduit de conseillers
pour une plus grande maîtrise des coûts
!
Pour satisfaire à
ces exigences et offrir aux clients un service toujours
plus compétitif, les entreprises prennent peu
à peu conscience de l'intérêt de
gérer leur actif intellectuel, la connaissance.
L'enquête européenne sur le knowledge
management 2003 réalisée par KPMG
montre que 74% des entreprises interrogées s'intéressent
à la gestion des connaissances en vue de créer
de la valeur ajoutée pour leur clientèle.
Le knowledge management
va permettre à l'entreprise d'instaurer une véritable
dynamique de partage des connaissances au service des
clients.
Dans le cadre des centres
de contacts, cette démarche peut être soutenue
par un certain nombre d'outils :
- les outils de self-service;
- les plateformes collaboratives;
- les outils de e-learning.
Désengorger
les centres de contacts grâce aux outils de self-service
Un certain nombre de demandes arrivant dans les centres
de contacts pourraient être traitées en
amont, notamment en offrant aux clients la possibilité
de trouver eux-mêmes l'information. Cette constatation
a amené les entreprises à partager avec
leurs clients une partie de leurs connaissances sur
les produits, les clients eux-mêmes et leurs besoins.
C'est l'objet des applications dites de self-service.
Clients et prospects sont
ainsi en mesure de trouver, par eux-mêmes, l'information
qu'ils recherchent, quel que soit le canal de communication
utilisé (téléphone, web, e-mail,
chat, mobile, télévision interactive,
etc.).
Typiquement, le client
répond à un ensemble de questions proposées
par le système pour délimiter le contour
de la demande et apporter une réponse précise
et utile au client. Dans le cas où le système
ne peut pas répondre, il doit être capable
de mettre en relation le client avec un conseiller qui
pourra l'assister.
Le self-service n'est pas
une technologie proprement dite, il s'agit en réalité
d'une application qui nécessite l'utilisation
de plusieurs technologies.
Le cur d'un système
de self-service est constitué par le couple base
de connaissances - moteur intelligent. Ces deux composantes
utilisent généralement des techniques
d'intelligence artificielle à la fois pour l'organisation
et l'exploitation des connaissances. Mais ce couple
peut tout aussi bien fournir un simple accès
à une liste de F.A.Q., c'est à dire une
liste de questions avec les réponses associées.
Dans ce cas, l'utilisation de techniques d'intelligence
artificielle n'est absolument pas nécessaire.
Au final, le self-service
est une solution efficace et peu coûteuse pour
les entreprises. Seule ombre au tableau, le ressenti
des clients. En effet, ces applications peuvent être
perçues comme très impersonnelles car
elles laissent le client seul face à une simple
machine. Aussi, quel que soit le canal de communication
utilisé pour accéder au système,
les applications de self-service doivent tirer au maximum
partie des techniques de personnalisation pour fournir
à l'utilisateur une information pertinente à
partir des connaissances que l'entreprise possède
sur son profil et ses habitudes.
L'utilisation d'une hôtesse
virtuelle capable de dialoguer en langage naturel avec
le client constitue une autre solution au problème
du ressenti client. Basée sur un moteur de dialogue,
ce type d'application est capable d'interagir intelligemment
avec l'utilisateur non seulement en prenant l'initiative
de la conversation mais également en gardant
en mémoire l'ensemble de l'interaction, ce qui
est totalement impossible pour un simple moteur de recherche.
Toutefois, les demandes
qui nécessitent un échange soutenu ou
une négociation, comme par exemple une demande
de crédit, ne peuvent pas et ne doivent pas être
réalisées entièrement en mode autonome
par le client. Une demande de crédit nécessite
une relation humaine entre le demandeur et son conseiller
qui peut difficilement être remplacée,
et ce pour plusieurs raisons : d'une part pour une question
de confiance mutuelle et d'autre part parce que ce type
d'échanges nécessite des compétences
particulières qu'il est encore très difficile
de formaliser.
Le self-service peut donc
se cantonner au traitement de demandes sans valeur ajoutée
pour un conseiller, mais qui peuvent coûter très
cher à l'entreprise.
Cependant le self-service
peut aussi intervenir en amont de ce contact, notamment
en fournissant au futur client des informations relatives
aux démarches à suivre et les documents
à réunir pour que le rendez-vous avec
le conseiller clientèle soit le plus efficace
possible.
Quelques
acteurs du self-service*
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Applications
de web self-service Kana,
eGain,
Computer
Associates
Moteur de dialogue en
langage naturel Semantia
*
les listes des différents acteurs présentées
dans cet article sont loin d'être exhaustives,
elles sont uniquement données à titre d'information
pour que le lecteur puissent avoir un point
de départ pour ensuite approfondir son étude
de marché.
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>> Deuxième
partie: Favoriser la
collaboration pour améliorer la qualité du service client
>> Troisième
partie: L'e-learning
pour former les conseillers mais aussi les clients
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