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Système FAT : le bureau américain des brevets enquête |
Le brevet mis en place par le géant américain du logiciel autour de son système de gestion de fichiers est perçu comme une menace sérieuse pour le monde du logiciel libre.
(19/04/2004) |
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A la demande d'un groupe de défenseurs du logiciel libre, le bureau
des brevets américains doit examiner le brevet détenu par
Microsoft sur son système FAT.
L'éditeur qui avait, en décembre
2003, ouvert
son système de gestion de fichiers moyennant le paiement de royalties
menacerait en effet fortement, par cette initiative, le logiciel libre.
"Un outil utilisé par Microsoft pour élargir son monopole et
se prévenir contre la concurrence du logiciel libre" : voici comment la Public Patent Foundation juge le brevet 517.
En effet,
le géant du logiciel ne prévoit pas de licences d'utilisation
à l'heure actuelle, payantes ou non, qui permettraient aux développeurs
de logiciels libres d'utiliser son système FAT.
D'où la "menace que ce brevet représente pour tous les
logiciels libres communiquant avec une interface FAT".
Et
même si Microsoft acceptait de vendre une licence du brevet
517 pour les éditeurs de logiciels libres, Dan Ravicher, directeur de la Public Patent Foundation, cité par The Register, souligne que
"le système de distribution des logiciels libres interdit
les royalties" et qu'il est donc impossible de "payer des droits
à Microsoft et de distribuer son logiciel par la suite sous
une licence de logiciel libre".
L'ouverture du code de système
de gestion de fichiers de la série Windows pose donc autant
de problèmes qu'il n'en résout du point de vue du développeur libre.
D'autant plus que la commission européenne dans sa décision
de justice contre Microsoft, vient paradoxalement le soutenir
sur ce point (voir notre article). La commission avait effectivement demandé à Microsoft
d'ouvrir le code source de son système d'exploitation pour en
garantir l'interopérabilité avec les éditeurs de logiciels,
tout en estimant qu'il pourrait alors prétendre à une rémunération
"qui doit demeurer raisonnable et non-discriminatoire".
Les
éditeurs de logiciels libres seraient alors confrontés à une
impasse, au moins en Europe, en attendant le verdict du bureau
des brevets américains. |
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