INFRASTRUCTURE
Décrypter le jargon de l'intégration interapplicative
Communications synchrones et asynchrones, mode batch, connecteurs, middleware, etc. Quelques pistes pour mieux comprendre les termes les plus techniques de l'EAI.  (19/04/2004)
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Dossier Les nouveaux modes d'intégration
Quelle différence entre communications synchrones et asynchrones  ?
Comme son nom l'indique, une communication synchrone désigne une liaison doublée d'un processus visant à synchroniser deux systèmes en présence, leur base de données métier respective par exemple. A l'inverse, les flux asynchrones mettent en oeuvre des échanges qui ne dépendent pas de l'état des applications impliquées. Ils sont exécutés à intervalles variables selon les ressources disponibles, en utilisant des références temporelles différentes.

Grâce à cette caractéristique, les dispositifs asynchrones ont tendance à mieux gérer les goulets d'étranglement qui peuvent intervenir lors d'un problème d'accessibilité de l'environnement serveur. Par nature, le couplage applicatif qu'ils mettent en oeuvre est en effet plus lâche que pour les fonctions synchrones. Ce qui leur permet de palier les difficultés de disponibilité momentanées de manière plus efficace.

Qu'est ce que le mode batch ?
On entend par mode batch (ou encore traitement différé) l'envoi d'informations vers un programme cible à intervalles réguliers, chaque nuit par exemple. Il s'agit là d'un premier niveau d'asynchronisme. On oppose généralement cette catégorie de flux aux transactions dites "au fil de l'eau" qui tendent vers des échanges de données en temps réel. Une logique qui devient synchrone dans le cas d'une liaison bidirectionnelle.

Quels sont les rôles du middleware dans tout ça ?
Un middleware correspond au premier étage d'une plate-forme d'intégration d'applications d'entreprise (EAI). C'est un outil de communication, par nature asynchrone, qui gére le transport des données par le biais d'une messagerie. Afin de s'adapter au niveau de disponibilité des systèmes cibles, il gère les transactions en plaçant les messages au sein de files d'attente le cas échéant.

Et les ORB ?
Couplés aux EAI, les ORB (pour Object Request Broker) permettent d'exécuter des flux synchrones, en lien ou non d'ailleurs avec un middleware traditionnel. Pour ce faire, ils s'adossent à des infrastructures (de type RPC) dessinées pour standardiser les mécanismes d'invocation des technologies à intégrer. On distingue principalement deux modèles d'ORB : les environnements CORBA issus du monde J2EE (Java 2 Enterprise Edition) d'une part, les couches XML relatives aux Web Services d'autre part (SOA).

Quel est l'apport des connecteurs à l'EAI ?
Les connecteurs (ou adaptateurs) permettent aux applications de se brancher sur le middleware. Une fois installés, ces composants exploitent les services de transport de ce dernier pour échanger des informations avec les autres briques du SI en relation avec l'EAI. Dans certains cas, ils vont jusqu'à assurer l'acquisition des meta-données métier des applicatifs, avec pour objectif de faciliter l'orchestration des systèmes par le biais de processus - et ainsi d'aller au-delà du simple partage de données.

Notez que les technologies J2EE (avec JCA) et Web Services proposent également des moyens pour standardiser cette couche de connexion. Ce qui, à terme, pourrait faciliter la portabilité des connecteurs d'un serveur d'intégration à un autre.

Existe-t-il plusieurs types de connecteurs ?
On distingue généralement trois grandes catégories de connecteurs :
- Les connecteurs dits "fonctionnels" qui correspondent à des progiciels métier (SAP, PeopleSoft, etc.),
- Les connecteurs "techniques" qui couvrent principalement les bases de données (ODBC ou JDBC),
- Les connecteurs "spécifiques" pour l'accès à des applications propriétaires ou maison.

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Dossier Les nouveaux modes d'intégration
L'intégration se limite-t-elle au transport des données, qu'elles soient techniques ou métier ?
Non. Deux types de fonctions viennent compléter ce premier niveau au sein des EAI : l'orchestration du routage des flux entre applications - qui est généralement traitée par le biais d'un moteur de règles. Mais également la traduction des données métier en vue d'assurer la compréhension des univers logiciels intervenants au sein du processus (voir aussi le questions & réponses sur l'EAI).
 
 
Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions
 
 
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