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L'un des investisseurs de SCO réclame sa mise: 20 millions de dollars
BayStar demande à être remboursé intégralement des fonds qu'il a investis chez SCO. Raison invoquée par le capital risqueur: l'éditeur lui aurait caché certaines informations.  (20/04/2004)
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Dossier L'innovation informatique face à la propriété intellectuelle
L'information a été dévoilée par SCO en fin de semaine dernière. L'un de ses principaux actionnaires BayStar lui réclame le remboursement de la totalité de ses participations. L'enveloppe en question s'élève à 20 millions de dollars... Un montant auquel vient s'ajouter des dividendes (à hauteur de 8% environ). Raison invoquée par le fonds de placement pour justifier sa démarche : SCO n'aurait pas respecté certaines clauses du contrat d'investissement initial. Des accusations que les responsables du groupe démentent en bloc.

Le versement d'un tel montant ferait figure de coup de semonce pour SCO, du moins à court terme. Sans compter que la Royal Bank of Canada envisagerait d'en faire de même avec ses propres deniers, ce qui mettrait 30 millions de dollars de plus dans la balance. Pour mémoire, les derniers bénéfices (trimestriels) enregistrés par SCO s'établissent à 11 millions de dollars...

Reste à savoir si BayStar parviendra à atteindre son objectif. Sur ce point, la plupart des observateurs s'interrogent. Principale difficulté pointée du doigt : BayStar devra avancer les preuves de ses affirmations. Dans cette perspective, quelques analystes évoquent déjà la possibilité d'un procès. Une issue qui engendrerait une situation plutôt absurde : SCO serait dans ce cas amené à rémunérer ses avocats en partie grâce à l'argent de son investisseur.

Les griefs mis en avant par BayStar ? La société accuserait notamment l'éditeur de ne pas avoir fait état de certaines évolutions touchant à son positionnement métier au sein du rapport annuel 2003. Elle lui reprocherait en outre d'avoir fourni des informations la concernant sans avoir recueilli son consentement préalable, et ainsi révéler des données confidentielles touchant à la transaction réalisée. En bref, BayStar accuse SCO de lui cacher plusieurs éléments relatifs à sa politique financière et son business plan.

Pour certains analystes, BayStar aurait élaboré cette opération pour tenter d'obtenir de meilleures conditions d'investissement. Pour d'autres, la société chercherait tout simplement à se dégager du capital de SCO. Ce dernier devenant un placement gênant, "notamment depuis qu'IBM a décidé de lancer des poursuites contre lui", commente Dion Cornett, analyste financier chez Decatur Jones Equity Partners (dixit CRN). Rappelons l'objectif de cette action de Big Blue : annuler la plainte que l'éditeur a déposé à son encontre pour violation de contrat touchant à son UNIX System V.

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Dans la même logique, SCO a également initié des procès visant les distributeurs Linux Novell et Red Hat, et plus récemment un utilisateur de l'OS du même nom : DaimlerChrysler. Comme pour IBM, il les accuse d'exploiter illégalement Linux, en revendiquant une partie de la propriété intellectuelle du système en question - au vue de ses similitudes avec son propre environnement.

Suite à la récente attaque de BayStar , il est fort probable que SCO ait à gérer un conflit juridique de plus. Principal danger de cette nouvelle bataille: un échec pourrait jeter le discrédit sur SCO dans le monde de l'investissement.

 
 
Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions
 
 
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