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ACTEURS |
Microsoft met la main sur une technologie de reporting |
Le rachat d'ActiveViews permet à la firme de bénéficier désormais d'une offre de BI assez complète, couvrant l'acquisition, le traitement et la restitution des données.
(28/04/2004) |
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Microsoft achève l'édifice de son offre de Business Intelligence.
Le géant vient d'annoncer le rachat d'ActiveViews, un petit éditeur
américain spécialisé dans les solutions de reporting. Les
modalités de l'opération n'ont pas été dévoilées.
La technologie ActiveViews devrait être intégrée prochainement
aux services de reporting de la base de données de Microsoft (SQL Server
Reporting Services).
Un moteur XML de développement et de déploiement de rapports - statiques
ou dynamiques - présentant comme principal avantage de supporter un grand
nombre de formats de fichiers (Excel, PDF, HTML, etc.), mais qui souffrait jusqu'ici
de l'absence d'un outil de création digne de ce nom (lire notre article
du 30/01/04).
Cette
phase d'intégration ne devrait pas être très difficile à mettre en oeuvre dans
la mesure où les applications ActiveViews s'adossent déjà à l'infrastructure
.Net. A l'issue de ce travail, la plate-forme de Microsoft présentera des
fonctions intégrées de navigation graphique au sein de la base SQL
Server, ainsi que des mécanismes permettant aux utilisateurs de modifier
des rapports existants ou d'en créer de nouveaux en environnement Web.
L'acquisition de la technologie ActiveViews entre dans une stratégie visant
à aboutir à une plate-forme globale de Business Intelligence basée
sur SQL Server. Une démarche qui, rappelons-le, a débuté
en 1998 par le rachat de Panorama et de sa solution OLAP, maintenant inclus à
SQL Server. Elle s'est poursuivie par la mise au point d'un outil d'extraction,
de transfert et de chargement de données (ETL), puis d'un moteur de génération
de rapports (avec Reporting Services).
Une
brique de restitution sous forme de rapports ad-hoc |
"Il ne manquait que la brique de restitution sous forme de rapports ad
hoc, c'est-à-dire construits à la demande par les utilisateurs,
pour permettre à Microsoft de proposer une solution décisionnelle de bout en bout",
commente Philippe Nieuwbourg, expert du marché de l'analyse décisionnelle
et fondateur de Nieuwbourg
Group.
Un élément que Microsoft a donc choisi d'acquérir plutôt
que de développer. "Bill Baker, en charge de la R&D autour de
SQL Server, a toujours pensé qu'il coûterait moins cher à Microsoft de créer
lui-même de nouvelles fonctions plutôt que de racheter des sociétés disposant
d'un parc client important, donc chères. C'est ainsi qu'il a récemment refusé
le rachat de Crystal Decisions, et d'autres encore", explique Philippe Nieuwbourg.
"En choisissant une petite société privée, disposant d'un faible parc client
et d'un produit encore jeune (développement depuis 1999), il reste conforme à
cette démarche et permet à Microsoft d'intégrer une offre de reporting orientée
client."
Principale critique évoquée par le consultant : cette opération
contredit le message délivré jusqu'ici par la société
de Redmond, mettant en avant Excel comme outil de restitution idéal côté
utilisateur. "Microsoft reconnaît par cette acquisition que ce n'est pas
vrai. L'impact risque d'être fort pour ses éditeurs partenaires et spécialisés
dans la restitution : Proclarity, MIS, Panorama... Et dans une moindre mesure
Business Objects ou Cognos. Même si ses sociétés se 'réjouissent officiellement'
de ce rapprochement." |
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