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La PME Condat choisit le tout SAP |
Grosse PME de 100 millions d'euros de chiffre d'affaires, Condat est spécialisée dans les lubrifiants industriels. Partant d'une mosaïque hétérogène d'applications, de systèmes et de réseaux, elle a intégré de nombreux modules SAP.
(06/05/2004)
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Le groupe Condat est un des spécialistes mondiaux de la lubrification au
service de l'industrie et le leader français de la préservation et de la décoration
du bois, à travers sa filiale Cecil. Son chiffre d'affaires 2003 avoisine les
100 millions d'euros.
Le constat établi en 1997 est que le système d'information du groupe
est une mosaïque d'applications, de systèmes et de réseaux privés et hétérogènes.
Des tentatives d'harmonisation ont déjà eu lieu, notamment en 1994,
avec un projet avorté d'externalisation. Ce n'est qu'à partir de
1997 que le groupe s'oriente, très progressivement, vers une intégration
poussée du logiciel de gestion intégré SAP.
"Nous avons commencé
en 1997 par une phase 'tout spécifique', où la logique était : une
donnée, un propriétaire, une seule interprétation. Nous construisions,
sans le dire et avec nos moyens, les fondements d'un ERP, ce qui a d'ailleurs
mené quelques années plus tard au choix d'un progiciel
Nous avions bâti
un mur avec quelques briques, dont la comptabilité (Concept) et la gestion
de production (Prodstar, devenu Adonix) faisaient partie", déclare
Guy Chemisky, directeur logistique et système d'information chez Condat.
Mais, en 1998, se pose le problème du passage à l'an 2000 qui approche
à grands pas. La DSI de Condat ne parvient pas à obtenir des informations
précises sur ce point, peut-être en raison des multiples rachats
de Concept au cours cette année là. De plus, le logiciel ne convient
pas au métier d'une des filiales de groupe, l'aspect "grande distribution"
n'était pas pris en compte. La décision de changer de logiciel est
donc prise.
Un
véritable "big bang" au sein de cette PME de 425 personnes |
"Ce fut un moment historique, car en 1997 nous n'étions pas allés
jusqu'au bout. En quelque sorte, c'était pour nous une seconde chance.
Six mois de discussions ont suivi, notamment avec mon DAF (directeur administratif
et financier). En juin 1998, le module comptabilité d'Ares était
presque retenu car un de nos critères était que nous étions
sous Oracle. Mais je tenais à ce que nous allions voir un éditeur
de PGI car je voulais faire comprendre en quoi un progiciel intégré n'a rien à
voir avec les logiciels que nous intégrions", note Guy Chemisky.
Réunions, comité de direction... au final, Guy Chemisky présente en septembre
1998 un plan amenant à démarrer SAP en avril 2000. Un véritable "big
bang" au sein de cette PME de 425 personnes, la fin du raisonnement par entités
métier. "Mon plan consistait à prouver que je pouvais faire un pointillé
entre les sociétés du groupe. Nous avons commencé par la filiale Cecil
avant de nous attaquer à Condat", précise le DSI.
Afin de minimiser les risques d'échec et surtout apprendre, il est alors
décidé de démarrer avec un projet jetable, que Condat peut
abandonner à tout moment. En janvier 1999, le module comptabilité-finance
(FICO) de SAP est intégré à la fois chez Cecil et Condat.
"Nous
nous sommes fait accompagner par un spécialiste de la gestion du changement" |
"La probabilité de ne pas garder cette comptabilité était très
forte, car déployer FICO et SAP en global, ce n'est pas vraiment la même
chose. Avec FICO, vous n'avez que les écritures que vous voulez bien avoir alors
qu'avec SAP en intégré, tout est générateur d'écriture comptable, ce qui change
le comportement de l'utilisateur", ajoute Guy Chemisky.
Se faisant accompagner par l'intégrateur T-System (à ce moment là
Soleri), Guy Chemisky entame une phase de "design", c'est-à-dire
de paramétrage de ses flux qui dure trois mois. Cette sorte d'étude de faisabilité
- presqu'un prototype - débouche en juin 1999 sur l'annonce du lancement
officiel de SAP. "Nous avons fait appel aux services de la société de services
Métaphora, spécialisée dans l'accompagnement des utilisateurs
lors du déploiement d'applications informatiques", se souvient Guy Chemisky.
SAP - tous modules - est déployé en avril 2000 chez Cecil et le
démarrage se fait chez Condat en décembre de la même année.
Entre temps, la société Diamantine a été rachetée
par le groupe (rachat de la marque, sans le SI). Le démarrage se fait début
septembre 2000, le clone du SAP installé chez Cecil étant implémenté.
Ce projet, qui s'est étalé sur plusieurs années, a coûté
environ un million d'euros. Le ROI ? "Le vrai retour sur investissement,
ce sont nos utilisateurs qui nous disent 'on a appris à travailler ensemble'.
Il y a également les aspects qualitatifs que l'on a pas chiffrés, comme
la diminution des stocks et la capacité accrue à livrer à la bonne date nos clients.
Enfin, l'entreprise maîtrise son SI, ce qui lui a permis d'externaliser une partie
de sa logistique. Nous avons d'ailleurs fait installer SAP chez le prestataire,
ce qui nous permet de piloter la logistique de Cecil et Diamantine via
le progiciel", conclut Guy Chemisky. |
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