Disposant de 44 établissements d'action sociale en France, évoluant
dans des domaines très divers, l'Armée du Salut a souhaité
créer, il y a deux ans, un intranet afin d'optimiser
la communication et d'accroître l'efficacité de la collaboration
entre ses différents sites.
Une année entière a été consacrée
au recueil des besoins exprimés par les salariés
- principaux destinataires de l'outil -, à la rédaction
du cahier des charges et au choix des différents composants
technologiques, la direction souhaitant notamment disposer d'un
VPN (réseau privé virtuel).
"Nous
avons opté pour la mise en place d'un VPN MPLS, avec
Easynet, l'autre possibilité étant de déployer
un VPN IPSEC. Le cahier des charges - ainsi que le déploiement
des applications sur intranet - a été assuré
par la SSII Servantès", déclare Laurent Gaulier,
responsable informatique à l'Armée du Salut.
Les principaux critères de choix étaient au nombre
de trois. Les coûts tout d'abord, mais aussi la capacité
à monter en charge progressivement, ce genre d'initiative
étant novatrice dans le secteur social. Enfin, la souplesse
et la réactivité, du fait que les établissements
peuvent bouger géographiquement et qu'il peut y avoir des ajouts
à tout moment.
"beaucoup
communiquer autour de l'outil" |
Le réseau a commencé à être déployé
en octobre 2003, jusqu'en mars dernier. Trois serveurs ont été
dédiés, au siège, à l'intranet,
(un serveur Exchange 2003, un autre SQL 2000 et un dernier pour
Sharepoint Portal Server 2003).
"L'intranet est actuellement en cours de déploiement.
35 des 44 établissements sont aujourd'hui connectés. Nous disposons
par ailleurs d'un certain nombre de logiciels spécifiques que
l'on travaille à faire communiquer à travers le VPN, notamment
pour remonter des données consolidées au siège. En cas
d'évolution subite, comme par exemple un nombre croissant
de femmes précarisées, nous pouvons prendre des
actions spécifiques rapidement", note Laurent Gaulier.
Dans les semaines et mois prochains, la direction de l'Armée
du Salut va s'atteler à communiquer sur ce nouvel outil
sécurisé. "Nous avons beaucoup de métiers
différents, avec des gens qui travaillent sur l'humain, donc
pas toujours formés à l'informatique. Il nous faut donc
leur prouver les avantages et diffuser les bonnes pratiques,
afin que l'adoption se fasse par le plus grand nombre",
ajoute Laurent Gaulier.
Des projets d'évolution, comme par exemple des rubriques
"métier" plus conséquentes, sont dans les cartons,
mais pour le moment, place à la communication et à
la formation autour de l'outil.
Le coût du projet est de 200 000 euros. Un budget qui
comprend la mise en place du réseau, du portail informatique
et du système de messagerie. Laurent Gaulier a, dans un premier
temps, été seul à travailler sur le projet
avant d'être rejoint par un ingénieur réseau au moment
de la mise en oeuvre.
"Le souhait initial - une meilleure circulation de l'information
- a été atteint. Nous avons aujourd'hui notre
propre réseau et des applications qui tournent sans souci de
sécurité. De plus, quand je veux connecter un nouvel établissement,
je prends mon téléphone, je demande un routeur
et le routeur [NDLR : de marque Cisco] est connecté. Côté
utilisateur, c'est aussi simple que cela !", conclut Laurent
Gaulier. |