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| ACTEURS |
| Les SSII collaborent entre elles à pas comptés |
| Les partenariats, alliances et autres GIE sont encore peu nombreux chez les SSII. Leur pertinence se fait sentir entre petits et moyens acteurs ou pour assurer une couverture internationale efficace.
(21/06/2004) |
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Les rapprochements, accords, alliances stratégiques ou ponctuelles entre SSII d'une part, et éditeurs ou constructeurs d'autre part sont légions. Les collaborations entre SSII même sont en revanche beaucoup plus rares et parfaitement balisées.
En février dernier, le GIE (Groupement d'intérêt public) Celios se créait en région lyonnaise, regroupant trois SSII spécialisées dans l'Open Source (NTSys, Argonos et IIA). "L'idée est de créer une structure dont la couverture sera nationale et qui permettra des regroupements ad hoc pour que l'éligibilité aux marchés publics soit possible. Elle apportera également de la crédibilité", déclarait à ce propos Jacky Montiel, P-DG de NTSys et initiateur dudit GIE (lire l'interview du 09/02/2004).
D'autres initiatives du même genre existent, même si elles sont encore peu nombreuses pour le moment. Le GIE VDN, créé en 2002, regroupe ainsi une quinzaine de membres aujourd'hui, dont une forte proportion de SSII. Face à un renouvellement constant des technologies de l'information, à la diversification continuelle des besoins des entreprises et aux investissements de plus en plus lourds pour acquérir et maintenir à niveau de nouvelles compétences, le GIE apparaît comme une structure efficace pour les SSII de taille moyenne pour tirer parti des différences de chacun par la juxtaposition de valeurs ajoutées complémentaires.
| La logique de regroupement pour l'international |
La logique du regroupement est également appliquée par des acteurs plus gros quand il s'agit d'étendre leur présence au plan international. ACSL Europe illustre cet enjeu : société de droit belge, elle regroupe en effet des SSII dans chaque pays d'Europe. "Ce regroupement nous permet de rayonner au delà de nos frontières grâce à des partenaires ayant une culture proche de la nôtre et une présence forte dans leur pays", déclare Dominique Lapere, directeur général des services du
groupe Ares, un des actionnaires majoritaires d'ACSL Europe.
Même démarche chez Unilog qui fait partie du GIE ESCAN créé en 2002 avec deux autres sociétés (l'italien Gruppo Engenieering et l'espagnol Ibermetica) et qui a vocation à répondre à des projets transfrontaliers au sein d'un quadrilatère situé entre l'Espagne, l'Allemagne, la France et l'Italie.
"Unilog a également monté un partenariat avec la société américaine Keane pour répondre à des projets transatlantiques. Comme ils ne sont pas présents en Europe, à part le Royaume-Uni, la complémentarité géographique est complète. De plus, leur filiale en Inde est pour nous une véritable fenêtre ouverte sur ce pays", ajoute Christian Viguié, directeur de la communication financière chez Unilog.
A noter au passage qu'Unilog et Euriware ont, en France, signé un partenariat stratégique qui s'inscrit dans le cadre de l'activité infogérance. Unilog s'occupe de la TMA (tierce maintenance applicative) et Euriware est gestionnaire de la partie infrastructure et réseaux.
| Nouer des partenariats avec des SSII plus petites sur des activités spécifiques |
"Notre volonté est d'aller au delà des approches opportunistes. C'est d'ailleurs ce qui nous a poussé, début 2002, à monter une direction des partenariats au sein d'Euriware, car notre volonté stratégique est d'aborder le marché dans des logiques de consortiums. Le client attend en effet le best of breed de chaque métier pour répondre à ses besoins. Nous sommes une alternative aux entreprises qui offrent des infogérances globales", précise Monique Lederle, directrice des alliances stratégiques chez Euriware.
Euriware travaille également avec des sociétés plus petites, notamment sur les technologies Microsoft. "C'est un énorme marché. Nous tissons des partenariats avec des sociétés spécialisées dans ces technologies, ce qui nous permet de nous appuyer sur elles quand nous ne savons pas répondre", explique Alexina Rivasseau, directrice marketing et communication chez Euriware.
Même logique chez Ares, sur des domaines d'activité là aussi spécifiques : "sur certains secteurs d'activité et en particulier celui de la santé, nous sommes en phase de constitution de partenariats technologiques, d'une part, et de groupements - de type GIE - d'autre part, avec d'autres SSII, afin d'offrir au marché une approche globale des problématiques. Les grands mouvements actuels autour, par exemple, du dossier médical partagé justifient totalement ce type de démarche", déclare Dominique Lapere, du
groupe Ares. |
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