DSI
Sandrine Kleinhans (Acadys) : "Les entreprises n'ont pas donné priorité aux activités les plus stratégiques dans l'informatisation des services"
La responsable de l'enquête, Sandrine Kleinhans, consultante chez Acadys, revient sur les objectifs de l'étude et ses résultats.  (22/06/2004)
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JDN Solutions. Quels étaient la méthodologie et les objectifs de l'enquête ?
Sandrine Kleinhans. Lancée en novembre 2003 en France et au Bénélux, cette étude s'adressait aux DSI/CIO (NDLR : 33% des répondants), à des directeurs de projets (NDLR : 22%) mais également à des directeurs généraux pour des moyennes structures (NDLR : 15 %). Les résultats collectés en avril 2004 ont démontré une représentation équivalente des différents secteurs d'activités, à savoir l'industrie, les services, les administrations... Le calcul des coûts "Système d'Information" n'étant pas un exercice de style facile, nous avons été amenés à expliciter à certains DSI notre méthodologie. Ces échanges se sont révélés très positifs dans les entreprises en sensibilisant le DSI à l'analyse économique et budgétaire de son SI et au pilotage de sa fonction.

Les principaux objectifs de cette enquête étaient d'identifier les indicateurs clés de la fonction informatique en terme de maîtrise des coûts, d'évaluer le niveau d'informatisation et de maturité des entreprises, d'analyser l'évolution du positionnement de la fonction SI au sein des organisations et de mesurer le véritable impact des systèmes d'information sur le budget des entreprises.

Quelles sont les grandes tendances révélées dans cette enquête ?
Cette enquête fait apparaître trois grands constats lourds de sens. D'abord, le budget informatique est en stagnation cette année mais on constate un fort intérêt pour l'optimisation du fonctionnement aux travers de prestations d'externalisation. Ensuite, le coût des activités informatiques réalisé par des externes est en net recul, hors l'externalisation. Nous observions un ratio de 1 informaticien interne pour 1 informaticien externe en 2001, alors que ce même ratio en 2004 est de 1 pour 0,3 informaticien. Enfin les représentants des métiers sont de plus en plus impliqués dans les projets d'entreprise. Ils interviennent dans 57% des cas pendant le changement, mais continuent à être un soutien fort après l'implémentation de la nouvelle solution dans 20% des cas.

Quels sont les résultats qui vous ont le plus surprise et que pensez-vous du résultat montrant que l'apport du SI à la valeur de l'entreprise est jugé plutôt moyen ?
L'analyse de cette enquête nous a permis de mettre en exergue deux types de comportements assez troublants.

D'abord, les entreprises n'ont pas donné priorité aux activités les plus stratégiques dans l'informatisation des services. A ce jour, nous constatons que les fonctions de supports sont les mieux informatisées alors que les enjeux stratégiques se trouvent plus souvent en front-office. Nous concluons que le taux d'informatisation se révèle inversement proportionnel aux enjeux stratégiques des organisations.

Ensuite, la majorité des entreprises ont un comportement endogène. L'étude démontre que 76% des informations manipulées par les fonctions de la chaîne de valeur sont de source interne. Ceci résulte d'une faible activité de veille pouvant collecter des informations externes profitables à l'entreprise. Par ailleurs, nous constatons dans l'ensemble qu'il n'y a pas ni d'analyse du patrimoine informationnel stocké, ni de politique d'archivage stratégique.

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En ce qui concerne le résultat concernant l'apport du SI, jugé moyen par les entreprises, il traduit une forte disparité dans la maturité des systèmes d'information. Une corrélation a pu être établie entre la performance, l'organisation de l'entreprise et la considération pour le SI.

Parmi les organisations estimant la contribution du SI forte, 33 % sont des moyennes structures ayant réalisées d'excellentes performances économiques, en termes de chiffre d'affaires et de rentabilité. De tous les secteurs d'activités, les organisations du secteur bancaire restent les plus sensibles à la valeur ajoutée du système d'information. A contrario, les sociétés industrielles estiment cet apport moyen et aucune d'entre elles ne le juge fort.

Propos recueillis par e-mail le 21 juin 2004.

 
 
Laëtitia BARDOUL, JDN Solutions
 
 
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