5 milliards de dollars investi sur trois ans, c'est le montant
de l'enveloppe que va dépenser l'opérateur télécoms américain
SBC Telecommunications. Destinée à accroître les capacités de
son réseau, les nouvelles lignes seront compatibles avec le
futur de l'Internet haut débit, le VDSL.
Nommé "vitesse lumière", le projet de SBC vise à remplacer
les lignes en bout de réseau, celles qui relient le dernier
nud de l'opérateur à la prise téléphonique du client. Cette
dernière ligne se trouve être particulièrement critique du
fait de la portée du VDSL limitée à 2 000 mètres au plus.
Au contraire, son concurrent Verizon avait opté pour des lignes
en fibre optique uniques, une solution onéreuse mais capable
de garantir un niveau de service minimum.
Mais
d'après les dirigeants de SBC, chaque nud du réseau serait
capable de supporter de 300 à 500 foyers connectés. Avec un
prix d'achat estimé à 250 dollars par ligne, le coût de revient
de la solution représente un cinquième du prix d'une ligne
directe en fibre optique. Un avantage indéniable pour le groupe
qui espère obtenir dès 2005, plus de 18 millions d'abonnés
aux services VDSL.
Alcatel sera d'ailleurs partie prenante du projet. L'équipementier
français équipera le groupe américain en commutateurs, passerelles
réseaux et routeurs pour un montant total s'élevant 1,7 milliard
de dollars. Sous la pression des câblo-opérateur qui organisent
une course aux débits, la durée du projet initialement de
cinq ans a même été ramené à trois ans maximum sans que le
budget ne change.
En Belgique, l'opérateur Belgacom s'est également lancé sur
le terrain du VDSL. Pour 60 euros par moi et moyennant l'achat
d'un modem à 150 euros, le fournisseur d'accès Internet promet
des débits pouvant atteindre 9 megabits/s sur le canal descendant
et 400 Kilobits/s sur le canal montant. Une offre loin des
débits théoriques maximums du VDSL qui se situent à 27 Mbits/s
en réception et 3 Mbits/s en émission.
En France, l'ADSL 2+ vient tout juste de faire son entrée
tandis que la généralisation des offres est attendue pour
l'année prochaine. Mais au vu des investissements colossaux
qui attendent les FAI français, ils leur faudra faire un choix
entre dégrouper son réseau, l'étendre ou bien le renforcer.
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