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| INFRASTRUCTURE |
| Les soubassements techniques de la Télévision Numérique Terrestre |
| Formats de compression Mpeg 2 et 4, multiplexes, TNT avec mobilité, décodeurs et encodeurs : les quelques fondamentaux qu'il est nécessaire de connaître.
(17/11/2004) |
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Dans les cartons depuis de nombreuses années, la télévision numérique terrestre (TNT) devrait voir le jour en mars 2005, apportant à près de 80 % de la population française des chaînes gratuites et payantes en qualité numérique.
Si la norme de compression qui s'appliquera aux chaînes gratuites a d'ores et déjà été fixée - ce sera le Mpeg 2 (Moving Pictures Experts Group 2) -, celle des chaînes payantes doit encore être avalisée par les autorités. La norme Mpeg 4 - qui permet une compression théorique deux fois supérieure à celle du Mpeg 2 - reçoit les faveurs de certaines chaînes (TF1 et M6 notamment) mais pas celles du CSA pour le moment. La réponse officielle devrait être donnée d'ici deux à trois semaines.
Toujours est-il que pour en arriver là, la route a été longue. La TNT utilise la bande UHF, également exploitée par la télévision analogique. Depuis 2000, le CSA réorganise - par tranches successives - les fréquences analogiques et les émetteurs qui les diffusent, libérant progressivement de la place pour la TNT. 29 sites devraient ainsi - dans un premier temps - être opérationnels le jour J.
Le CSA en profite également pour regrouper certaines chaînes (par exemple les chaînes publiques) en multiplexes, ensembles regroupant 4 à 6 chaînes selon les cas. La technologie numérique (aidée de la compression) permettra de les diffuser sur une même fréquence.
| Une fenêtre de tir est ouverte pour la TV avec mobilité |
Un des multiplexes - le R5 - n'est à ce jour pas encore attribué. Il pourrait être réservé - entre autres possibilités - à la "télévision avec mobilité", disponible sur des terminaux mobiles de type assistant personnel ou téléphone portable. Mais le CSA attendra de toutes les façons que la TNT classique soit déployée avant de s'aventurer sur ces chemins.
Autre sujet de préoccupation : les décodeurs. Si la norme Mpeg 2 est choisie à la fois pour les chaînes gratuites et payantes, les décodeurs mis sur le marché en mars prochain seront encore valables lors du lancement des chaînes payantes en septembre 2005. Sinon, l'obsolescence sera de mise plus rapidement que prévu pour les premiers foyers qui s'en équiperont. Les décodeurs Mpeg 2 coûteront entre 50 et 100 euros, ceux compatibles Mpeg 4 entre 150 et 170 euros.
A l'autre bout de la chaîne de diffusion se trouvent les encodeurs. Les contraintes qui reposent sur ces matériels ne concernent que les opérateurs audiovisuels - donc un nombre réduit d'acteurs - mais leur prix étant élevé (plusieurs dizaines de milliers d'euros), il convient de faire les bons choix au bon moment.
Selon un rapport du CGTI (Conseil Général des Technologies de l'information) de septembre 2004, le doublement de la compression apporté par Mpeg4 ne sera atteint, pour ces matériels, qu'au deuxième semestre 2006, ce qui diminuera d'autant la consommation de bande passante numérique. Cela obligera les opérateurs - au fur et à mesure des évolutions techniques - à mettre à jour les système d'encodage de leur équipement.
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Dossier 
