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EDS : la croissance s'essoufle et le retour à la profitabilité se fait attendre
Après deux années noires, le groupe publie une perte nette au troisième trimestre 2004. Retour sur une SSII qui, malgré sa croissance, est contrainte aujourd'hui de licencier plus de 15 000 salariés à travers le monde.  (18/11/2004)
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 Résultats : les sociétés de services passées en revue
Lundi, Electronic Data Systems faisait finalement état de ses résultats financiers au troisième trimestre 2004 après avoir repoussé trois fois la date de l'annonce officielle suite à des rectificatifs du comité d'audit interne. Mauvaise nouvelle pour le groupe, le troisième trimestre confirme la dégringolade amorcée en 2002.

Avec une perte nette de 153 millions de dollars, la société de services en informatique se trouve handicapée par une charge pour dépréciation d'actif de 375 millions de dollars suite à l'un de ses contrats phare pour son client, la Navy Marine Corps. Au troisième trimestre 2003, le résultat net d'EDS atteignait 16 millions de dollars tandis que le chiffre d'affaires reste quasiment stable à 4,95 milliards de dollars, soit un recul de 1% sur un an.

Depuis le début de l'année, la SSII cumule un résultat net positif pointé à 105 millions de dollars pour un chiffre d'affaires de 15,62 milliards de dollars. Des résultats satisfaisants mais bien en dessous des attentes des actionnaires qui ont sanctionné le cours à la bourse de New York. Au premier semestre, le titre avait perdu 40% de sa valeur par rapport au cours de la fin de l'année 2003.

Suite à un bilan de l'année 2003 difficile où le groupe faisait état d'une perte nette de 1,73 milliard de dollars, 2004 s'annonce mitigé. Des mesures ont déjà été prises par la direction pour redresser la barre. Elles consistent en un plan de licenciement qui prévoit la suppression de 15 000 à 20 000 postes au cours des 27 prochains mois ainsi qu'une proposition de pré-retraite envoyée à plus de 9 000 salariés et qui devraient en séduire près de la moitié.

15 à 20% de la masse salariale licenciée pour espérer un retour à la profitabilité

Ce sont ainsi entre 15 et 20% des 120 000 collaborateurs que compte aujourd'hui EDS qui se verront remerciés. Une mesure d'exception pour un groupe qui n'aura pourtant connu que la croissance depuis dix ans. En effet, son chiffre d'affaires en 1994 s'élevait à 9,96 milliards de dollars, puis 16,89 milliards de dollars en 1998 pour atteindre le record en 2003 avec 21,5 milliards de dollars. Mais la profitabilité du groupe pourtant à son maximum en 2001 (1,31 milliard de dollars de résultat net), bascule à partir de 2002.

Malgré un bénéfice annuel de 1,12 milliard de dollars en 2002, l'année sera surtout marquée par l'échec de deux contrats majeurs d'infogérance. En novembre 2002, Procter & Gamble refuse ainsi la signature d'un contrat de 7 milliards de dollars alors qu'une semaine auparavant, c'est un accord de 5 milliards de dollars avec JP Morgan qui avait été avorté. Au mois de juillet, EDS supprimait déjà 2 000 postes.

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En 2003, la tendance se confirme et EDS cherche des solutions. En début d'année, il cède sa branche UGS PLM Solutions à Bain Capital, Silver Lake Partners et Warburg Pincus pour 2,05 milliards de dollars. Malgré cette opération, le groupe voit sa trésorerie glisser de 985 millions à 230 millions de dollars. Son récent plan de licenciement doit donc restaurer sur le long terme, la santé financière. Pour le quatrième trimestre 2004, EDS prévoit un bénéfice par action compris entre 23 et 31 cents hors charges.

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions
 
 
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