DSI
Les méthodes 'maison' de gestion du SI prisées en France
Selon une étude d'IDC et d'Osiatis, les entreprises françaises affectionnent les référentiel internes, se focalisant de fait sur certains processus. Une démarche moins homogène que celle de leurs homologues anglais.  (24/11/2004)
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Pour la première fois cette année, le cabinet d'études IDC a réalisé en collaboration avec la SSII Osiatis, une étude mesurant la maturité des entreprises et des administrations françaises en matière de gestion de services informatiques.

Afin de mesurer cette maturité, l'étude s'est appuyée sur le référentiel ITIL (IT Infrastructure Library), un guide de bonnes pratiques dont l'objectif principal est d'établir une base commune à même d'optimiser la gestion des processus dans le domaine des services IT. Ce sont 170 directeurs informatiques qui ont été ainsi interrogés sur une période de deux mois au travers d'un questionnaire de plus de 250 questions.

Premier constat, seuls 8% des 170 DSI utilisent le référentiel ITIL pour la gestion de leur système d'information. Au contraire, 56% affirment mettre à l'œuvre une ou plusieurs méthodes internes et 16% une méthode de conduite de projets. La certification ISO 9001, plus médiatisée, arrive en deuxième position avec 24% des entreprises l'ayant mise en œuvre. Enfin, 13% des DSI ne disposent d'aucun référentiel.

Cette popularité des méthodes maisons est "typiquement française", selon Marc Vu Quang, directeur chez IDC. "Les entreprises françaises aiment se réapproprier les méthodologies. En Angleterre, les sociétés partent du postulat qu'elles ne savent pas tout faire et n'hésitent pas à faire appel à des consultants", ajoute-t-il. Il en résulte une gestion des processus particulièrement hétérogène.

Ainsi, les services IT les mieux formalisés concernent la gestion des mises en production et la gestion des configurations, c'est-à-dire la cartographie du parc constituant le système d'information de l'entreprise. Quantifié par le biais d'ITIL, 23% des entreprises françaises ont atteint un niveau de maturité supérieur ou égal à 3, sur une échelle allant de 1 à 5. C'est à partir du niveau 3 qu'une entreprise peut réellement parler d'une gestion pro-active des processus.

La maturité des entreprises et des administrations
françaises dans le domaine de la gestion des services IT
Processus
Niveau 1
Niveau 2
Niveau 3
Niveau 4
Niveau 5
Gestion des incidents
55%
31%
9%
1%
5%
Gestion des problèmes
54%
30%
11%
4%
1%
Gestion des configurations
19%
58%
18%
2%
3%
Gestion des changements
53%
42%
5%
1%
0%
Gestion des mises en production
43%
37%
12%
8%
1%
Gestion des niveaux de services
10%
85%
5%
0%
0%

Autrement dit, "le niveau de maturité des entreprises et des administrations françaises est faible", souligne Marc Vu Quang. Plus critique - dans le domaine de la gestion des incidents ou de la gestion des changements - plus de la moitié des entreprises interrogées se situent au niveau 1, ce qui signifie qu'elles n'ont pas formalisé les risques et ne peuvent anticiper les problèmes susceptibles d'apparaître lors d'une montée de version par exemple.

Les services financiers et l'industrie disposent d'une gestion des services IT plus mature.

L'étude montre également que la maturité de la gestion de service dépend logiquement de la taille du parc informatique ainsi que des priorités des entreprises. Par secteur d'activité, l'étude place les services financiers en avance dans la gestion des problèmes, des configurations ou des mises en productions où la part des entreprises ayant atteint un niveau de maturité supérieur ou égal à 3 se situe entre 21% et 33%.

Autre secteur en avance dans la maturité de sa gestion de services, l'industrie. "Pour le secteur financier, le système d'information constitue le cœur de métier de l'entreprise. Le secteur industriel, lui, peut transposer une gestion des processus de production à sa gestion des processus IT", explique Robert Aydabirian, président du directoire d'Osiatis. En revanche, les administrations et le secteur commerce accusent un retard dans le domaine.

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Un retard toutefois aisément rattrapable. "Pour parvenir aux niveaux 2 ou 3 du référentiel ITIL, il suffit de formaliser certaines choses, au besoin en se faisant aider par un prestataire", conclut Claude Durand, directeur développement chez Osiatis. Et toute entreprise souhaitant externaliser tout ou partie de ces fonctions à intérêt à clarifier sa gestion de services afin de garder une bonne visibilité sur ses processus.

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions
 
 
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