Pour faire face au vieillissement de son matériel téléphonique,
le CHU de Grenoble avait pris l'initiative en 2003, d'initier
un projet visant à remplacer ses auto-commutateurs téléphoniques
dans les trois sites qui le composent : l'hôpital nord, l'hôpital
sud et le site d'archives central.
"Nos anciens auto-commutateurs dataient de 1990, soit il
y a quatorze ans. Ils étaient assez anciens et posaient des
problèmes notamment du point de vue des extensions possibles",
affirme Bernard Lemaire, responsable réseaux et télécommunications
pour le CHU de Grenoble. Le centre hospitalier fait alors
appel à la société Icare engineering qui l'aide à rédiger
son cahier des charges et va assurer ensuite le suivi lors
de la mise en uvre du projet. L'appel d'offre est lancé en
juillet 2003.
"Nous avons alors défini cinq critères pour évaluer les différents
dossiers. Tout d'abord la conformité aux spécifications du
cahier des charges, ensuite les délais d'exécution et les
solutions techniques proposées puis l'évolutivité des installations.
Venait également s'ajouter les critères de coût global aussi
bien en investissement qu'en maintenance et la clarté technique
et financière de la proposition.", indique Bernard Lemaire.
Trois intégrateurs répondent présents, Tenovis, France Telecom
et Amec Spie Communication. Après étude des différents dossiers
ne sont retenus que Tenovis et Amec Spie Communications. "Le
niveau des prestations et le coût ont fait la différence",
souligne Bernard Lemaire. Le 10 décembre 2003, Amec Spie Communication
remporte l'appel d'offre et neuf jours plus tard se déroule
la première réunion de chantier qui définit le planning à
suivre.
"La
majeure partie des problèmes rencontrés
résultait de la phase de collecte" |
"Nous sommes d'abord entré dans une phase de collecte des
données. Il s'agissait de réaliser une extraction de fichiers
des anciens auto-commutateurs puis de les intégrer dans les
nouvelles bases de données. Cette étape a pris quatre mois
environ. Ensuite, nous avons réalisé le câblage et l'installation
des équipements sur les trois mois restants.", déclare Bernard
Lemaire. Le matériel choisi est du M65-50 de marque EADS,
des auto-commutateurs IP.
Car le CHU de Grenoble envisage également de migrer son réseau
à terme vers la voix sur IP. Aussi, dans le cadre de l'appel
d'offres, une option voix sur IP avait été rajouté. "Aujourd'hui,
nous fonctionnons avec dix licences. On démarre prudemment
mais il est envisagé d'élargir le système", explique Bernard
Lemaire. De même, le centre hospitalier avait envisagé un
système de télécommunications sans fil DECT mais cette fois-ci
l'option n'a pas été retenue pour des raisons de coûts.
Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre, le CHU organise
son basculement en production en change dans le même temps
1 250 postes en terminaux voix sur IP. "Une centaine de personnes
étaient mobilisées aussi bien chez nous que chez le prestataire.
A 20h, nous avons eu quelques soucis de basculement de Numéris
vers la nouvelle installation mais globalement ça c'est bien
passé. Après coup, je pense que nous aurions du être plus
exigeant vis à vis de France Telecom en exigeant la présence
d'un technicien.", analyse Bernard Lemaire.
L'opération terminée à 3h du matin concernait 6 300 lignes
de postes. Hormis lors de la bascule, le projet a mobilisé
une une trentaine de personnes chez Amec Spie Communication
et deux personnes à temps plein au CHU de Grenoble. "La phase
la plus critique du projet était sans doute la collecte de
données. A part quelques problèmes de connectiques, la majeure
partie des erreurs étaient le résultat de dysfonctionnement
lors de la collecte d'information.", commente Bernard Lemaire.
Mais l'expérience reste positive et après plus de deux mois
d'exploitation, la solution n'a rencontré que quelques problèmes
mineurs et aucun problème majeur bloquant. "Désormais nous
envisageons d'élargir notre réseau en installant de nouveaux
auto-commutateurs dans le cadre de l'installation de nos nouveaux
bâtiments.", conclut Bernard Lemaire.
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