INFRASTRUCTURE 
Comment la Mondiale est passé de Bull Gcos à BEA Weblogic
Confronté à un système Bull GCOS vieillissant et incertain de la santé financière du constructeur français, la Mondiale migre une partie de son ancien code vers l'environnement J2EE. Une expérience qu'évoque Vincent Béhague, directeur informatique adjoint de la Mondiale.   (24/01/2005)
  Enquête Migration
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Depuis 1995, la mondiale envisage la migration de son système mainframe Bull GCOS 8 qui gère ses applicatifs de gestion de contrats individuels (retraite, prévoyance, santé et assurance vie) vers des systèmes ouverts.

"La question de la migration s'est posée à partir de 95 et jusqu'en 1999 mais jusqu'alors, la réponse avait été assez simpliste : soit nous migrions tout, soit rien. En 1999, nous avons fait un choix autre, celui de s'engager dans une stratégie d'urbanisation et de rénovation du SI par opportunité en déclarant qu'il y avait des bouts d'applications qu'il faudrait réécrire, d'autres à passer en progiciel et d'autres encore à garder.", affirme Vincent Béhague, directeur adjoint des systèmes d'information de La Mondiale.

Le démarrage du projet de migration technique des applications restantes sur Bull Gcos8 vers un environnement middleframe basé sur un serveur d'applications BEA Weblogic, une base de données Oracle et une plate-forme Unix n'était envisagé qu'à l'issue de ses travaux soit à horizon 2004 ou 2005.

Mais dès 2001, la direction générale presse le démarrage du projet de migration technique afin de se prémunir contre les problèmes financiers que connaît la société Bull, ceux ci pouvant entraîner un abandon du système GCOS 8. "Dans une logique de gestion de risques, nous avons commencé une étude préalable en novembre 2001 qui a débouché sur une validation des délais et du budget en mai 2002. L'ensemble a été respecté et le passage en production s'est déroulé le premier septembre 2004", indique Vincent Béhague.

"Les migrations réussies sont celles qui ne mélangent pas les genres"

Pour y parvenir, la DSI se concentre sur une migration purement technique et non fonctionnelle. "Dès le début nous avons dit aux utilisateurs que le système allait être reconduit à l'identique. C'est un point critique de la réussite du projet. Toutes les migrations réussies sont celles qui ne mélangent pas les genres. Par exemple, il existait un projet de refonte sur une application de gestion du commissionnement des commerciaux. Nous avons préféré migrer l'ancien code afin d'éviter d'être prêt et de devoir attendre que le projet de refonte soit fini. Bien nous en a pris puisqu'il était terminé deux mois après la migration.", note le DSI adjoint.

Autre critère clé de la réussite du projet, l'intégration très tôt des exploitants dans l'équipe projet, dès sa validation par la direction générale. "il fallait les intégrer car l'exploitation était intimement liée à ce projet", déclare Vincent Béhague. Pour les utilisateurs, la migration a nécessité de limiter le volume de la maintenance même si elle leur a été bénéfique au final.

Du coté de la direction générale, la communication s'est axée sur le respect des budgets et des délais. Chaque étape majeure a ainsi été validé par la direction générale après présentation d'un état des lieux et des risques encourus. Pourtant, le projet a connu quelques soucis. "Au début le temps de réponse était de trois fois ce que nous attendions. Après avoir réussi à optimiser l'architecture, le temps de réponse était divisé de moitié par rapport aux prévisions.", souligne Vincent Béhague.

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Mais la principale difficulté du projet n'a pas porté sur la technique mais sur les relations humaines. Ainsi le directeur adjoint décrit ses relations avec MetaWare, la société chargée de convertir le code, comme "parfois tendues". De cette migration en ressort trois leçons selon Vincent Béhague. "Tout d'abord, il faut mettre un peu d'argent sur la table dans l'étude préalable pour avoir une idée précise du déroulement du projet. Ensuite, il faut veiller à ce que l'esprit initial du projet soit respecté. Enfin, il est nécessaire de bien choisir ses prestataires et leurs domaines d'intervention puis faire en sorte que tout le monde aille dans le même sens", conclut le DSI adjoint de la Mondiale.

Yves DROTHIER, JDN Solutions
 
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