Netlogon, intégrateur de solutions d'infrastructures pour entreprise,
a lancé ce mardi 25 janvier un nouvel outil de visualisation
de pages Web baptisé View4U. Le concept, simple, vise aussi bien
à automatiser la veille d'informations ou à centraliser ces
sites web favoris qu'à sécuriser les connexions Internet en
limitant l'accès des utilisateurs. Né en 2003, le projet View4U
a reçu une aide à l'innovation par le biais de l'organisme Anvar.
"Il y a un an, nous avons fait une étude de marché auprès
des grands comptes. Nous nous sommes alors aperçu que l'utilisation
du navigateur Web en entreprise pouvait être amélioré, notamment
du point de vue de la sécurité ou de la recherche d'informations",
affirme Claude Bonneau, PDG de Netlogon. Lancé l'année dernière,
le développement du produit a été découpé en plusieurs paliers
techniques.
Le
premier palier part du constat que, pour de nombreux internautes,
la consultation du Web se résume à quelques sites régulièrement
visités. A ceux-là, View4U propose de réunir sur une seule
page HTML le contenu de différentes sources d'informations
qui les intéressent. Pour cela, l'internaute télécharge et
installe un module intitulé Maker. "Avec cette application,
l'utilisateur se connecte aux sites Web et découpe dans chaque
page le contenu qu'il souhaite conserver : graphique, texte
ou webcam par exemple", explique Olivier Lavaud, directeur
du projet View4U.
Pour chaque contenu découpé, le logiciel crée un point d'ancrage
sur la page HTML du site correspondant. Ce point d'ancrage
se réfère non pas à un positionnement absolu mais à l'objet
et aux données qu'il encadre. Une stratégie visant à éviter
que des modifications d'emplacements d'objets ne contraignent
l'utilisateur à refaire systématiquement sa sélection. Une
fois que l'utilisateur a choisi ses différentes sources d'informations,
il peut composer sa nouvelle page en combinant les vues.
Pour chaque vue, un temps de rafraîchissement de l'information
est demandé. Il peut varier du très court, moins de cinq minutes
pour des cotations boursières par exemple, à un rythme plus
long, toutes les heures pour un quotidien en ligne, selon
les objectifs de l'utilisateur. Lorsqu'une nouvelle page se
crée, l'utilisateur peut aussi redimensionner ses vues selon
l'organisation qu'il souhaite donner à son contenu. Une fois
cette étape réalisée, l'internaute lance le module Viewer
pour afficher sa réalisation. Le navigateur combine alors
plusieurs mini-fenêtres en une seule.
Si l'internaute souhaite consulter le site d'une des mini-fenêtres,
il lui suffit de cliquer sur l'une d'entre elle pour que lancer
l'affichage de la page d'accueil du site en plein écran. "Avec
5 mini-fenêtres par exemple, le système prend moins de place
en mémoire que si l'internaute avait ouvert cinq fenêtres
différentes avec son navigateur. En moyenne, le gain de performance
est de l'ordre d'un tiers", souligne Olivier Lavaud. Une option
dans View4U bloque l'affichage de pop-ups, d'images, d'applets
Java, de vidéos, de sons et l'exécution de code ActiveX.
Pas besoin de filtre de contenu ou de systèmes de sécurité spécifiques |
Cette version, gratuite, est complétée par une version professionnelle
du produit, payante, ajoutant au produit le support des sites
à authentification, le support des proxys et un enregistreur
de macros. Enfin dernier palier technique à atteindre pour
le produit, une version entreprise. "View4U entreprise fonctionnera
sur un serveur indépendant. L'administrateur disposera d'un
module lui permettant de découper les vues métiers et d'attribuer
ses vues à une catégorie d'utilisateur. Le serveur réactualisera
ensuite quotidiennement le contenu des vues et génèrera des
pages HTML qui seront envoyées aux personnes correspondantes",
ajoute Olivier Lavaud.
L'avantage mis en avant pour l'entreprise est le gain en
matière de sécurité. Pas besoin de filtre de contenu ou de
systèmes de sécurité spécifiques, l'utilisateur ne navigue
pas sur Internet, il se contente de recevoir des informations
en provenance d'un serveur central. Le produit devrait être
disponible dans trois mois et fonctionnera uniquement sur
environnement Windows (2000 ou 2003) sur une plate-forme .Net.
Il cible en priorité les parcs informatiques de moins de 200
postes pour lesquels la mise en place d'outils de sécurité
reste onéreuse.
"A terme, nous allons faire évoluer le produit en modules
d'entrées et en modules de sortie. Aujourd'hui le produit
traite l'HTTP, HTTPS et FTP. Demain il pourrait aller chercher
des informations de type mainframe ou base de données. Le
format de sortie quant à lui pourrait s'élargir aux SMS, WAP
ou à des flux vidéos par exemple", note le PDG de Netlogon.
Un module d'alertes réagissant aux changements de valeur ou
l'apparition de mots est également prévu.
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