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| La modélisation, assurance tous risques des projets de développement |
| Aux côtés d'UML, dont le succès s'explique par l'utilisation croissante de langages de programmation eux-mêmes orientés objets, Microsoft propose notamment sa propre approche.
(17/05/2005) |
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Le succès ou l'échec d'un développement logiciel se joue en grande partie lors de la phase amont d'analyse et de conception. En vue de réduire le risque de naufrage du projet, il est conseillé d'accorder un soin particulier à la description de l'architecture et des processus de l'application à élaborer. Un travail de spécification auquel les langages de modélisation fournissent un cadre de référence, démarche qui représente un bon moyen de cerner les oublis éventuels dont pourrait souffrir l'analyse préalable.
"Un modèle est une représentation abstraite d'un système afin d'en faciliter l'étude et la documentation, qui permet aux différents intervenants, des utilisateurs aux développeurs, de l'enrichir différemment", note Pascal Roques, consultant chez Valtech.
Pour illustrer cette approche, le responsable compare la modélisation aux pratiques du BTP. "Les plans tracés pour construire un immeuble reflètent bien les notions d'anticipation, de conception et de documentation du modèle. Chaque plan développe un point de vue différent suivant les corps de métier (circuits d'eau, d'électricité, etc.), se situant à un niveau d'abstraction et de détail distinct."
Principal langage de modélisation utilisé : l'UML (pour Unified Modeling Language). Défini dans le cadre de l'OMG (Object Management Group), il s'agit d'une méthode de modélisation orientée objets. "Un objet peut représenter l'abstraction d'une entité métier lors de la phase d'analyse, puis le composant correspondant au sein de la solution logicielle en conception", détaille-t-on chez Valtech. Le succès de l'UML s'explique par l'utilisation croissante de langage de programmation eux même orientés objets, tels que Java, qui s'articulent précisément autour de ce type de correspondance.
"UML n'est pas la panacée"
Pascal Roques (Valtech) |
"UML n'est pas la panacée", prévient Pascal Roques. "La modélisation graphique et l'emploi d'une notation commune sont extrêmement utiles, mais seulement à qui sait penser objet'. "Autre remarque : UML n'est qu'une boîte à outils - proposant 13 types de diagrammes. Pas question de les utiliser tous. "Il est réellement indispensable de définir dans chaque organisation un processus précisant quels diagrammes exploiter, dans quel ordre et à quel niveau de détail."
Il existe d'autres langages de modélisation, mais ces derniers sont beaucoup moins utilisés. Parmi eux, la technologie proposée par Microsoft au sein de son environnement de développement Visual Studio.Net : le DSL (Domain Specific Languages). "Nous ne rejetons pas l'UML. Nous reconnaissons les apports de cette méthode pour bâtir des modèles", assure Jack Greenfield, Architecte infrastructures et outils d'entreprise chez Microsoft. "Cependant, l'UML ne permet pas de créer des modèles couvrant jusqu'à l'orchestration de la phase de développement et la gestion complète du cycle de vie des logiciels".
Un grand nombre d'outils de modélisation est disponible sur le marché. Parmi les plus connus, on compte les produits d'IBM/Rational (Rose et ses successeurs) et de Borland (Together). Dans sa dernière version,
Together (2005) lance des ponts vers Visual Studio.Net, en faisant notamment la liaison entre UML et DSL. Cette édition constitue le socle du futur système de gestion du cycle de vie des applications de Borland. Nom de code : Themis. Il intègre en outre l'édition 2.0 des spécifications UML, qui intègrent 4 nouveaux diagrammes.
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