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Eric Chiquet (IBM) : "Notre objectif est de redevenir le numéro un du stockage dès 2007"
Bousculé par l'arrivée d'EMC, IBM a désormais changé de stratégie en matière de stockage. Eric Chiquet, responsable de l'offre du constructeur, détaille la stratégie du groupe en matière de partenariats et de technologies.  (27/05/2005)
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Dossier Exploitation informatique
Eric Chiquet est responsable produit IBM en charge de l'offre stockage sur la région ouest (France, Belgique, Luxembourg). Il détaille sa vision du mid-market et la stratégie de partenariat d'IBM face à son concurrent principal : EMC.

JDN Solutions : Les principaux constructeurs ont lancé récemment de nouvelles gammes de produits destinées au marché des PME, ce secteur est-il la clé de la croissance dans le domaine du stockage ?
Eric Chiquet : Très clairement, quand on regarde les courbes d'évolution, les croissances les plus importantes en termes de part de marché se situent sur deux segments : les produits de milieu de gamme et le stockage sur disque. Il devient toutefois de plus en plus difficile de qualifier le milieu de gamme, cette offre présentant désormais un niveau de qualité presque équivalent au haut de gamme. Ce secteur croit très très vite et sa progression ne s'affaiblit pas. Ce phénomène de croissance est renforcé par une technologie qui devient de plus en plus accessible.

Le stockage sur disque prend de l'ampleur pour certains clients qui avant n'envisageaient que le stockage sur cartouches ou bandes. Cette croissance du stockage sur disque s'explique par la conjonction de plusieurs éléments. Aujourd'hui, la technologie permet de mettre 300 Go sur 3,5 pouces de surface. D'autre part, sur la partie serveur, l'iSCSI et le NAS ont démocratisé le stockage en réseau. Enfin, nous assistons à une prolifération des serveurs d'entrée de gamme. Ces serveurs, qui auparavant disposaient de leurs propres systèmes de stockage sur disque, sont devenus trop contraignants à gérer. Nous assistons à un phénomène de consolidation.

La contrainte de la consolidation obligeait jusqu'à présent de passer par le Fiber Channel, une technologie trop chère pour un client disposant seulement de petits serveurs Windows. Mais maintenant que nous disposons d'autres technologies à moindre coût, la consolidation attire car elle facilite la gestion du stockage au quotidien. Ceci étant aidé par la mise à disposition d'autres technologies telle que la virtualisation afin de consolider et mutualiser l'environnement de stockage.

"La virtualisation simplifie la gestion des environnements de stockage hétérogènes".

Les clients ont tendance à évoluer dans des environnements de stockage hétérogènes combinant des équipements EMC/HP par exemple. Cela nécessite des subtilités dans l'administration qui se traduisent par des contraintes. La virtualisation simplifie la chose et joue le rôle d'outil d'unification sur le court ou moyen terme en offrant une vision de l'ensemble comme un espace de stockage unique. Cela facilite également la gestion de fonctions avancées comme la copie à distance ou entre unités hétérogènes.

En conséquence, quels sont vos objectifs et comment vous positionnez-vous sur ce marché ?
IBM est passé d'une position de quasi-monopole, période qui a duré jusqu'à la fin des années 80, a une situation concurrentielle aujourd'hui. L'entreprise a connu un gros recul dans les années 90 avec l'arrivée de nouveaux acteurs, notamment EMC qui désormais prend beaucoup de place sur le marché. Notre stratégie n'a pas été toujours très claire et nous avons connu des revers sur certaines technologies.

Vers la deuxième moitié des années 90, le groupe a pris conscience de cette situation. Un plan de développement de nouveaux produits a été lancé en s'appuyant sur les solutions déjà existantes chez IBM, la gamme pSeries par exemple sur le terrain des contrôleurs de stockage.

Notre deuxième décision a consisté à lancer des partenariats en OEM. Aujourd'hui, lorsqu'on se penche sur le portefeuille produits d'IBM, on s'aperçoit que l'offre est très différente de ce que nous proposions il y a 10 ans. Les accords OEM comme ceux que nous avons signés avec NetApp ou Engenio, nous permettent d'adresser l'ensemble du marché. Ajouté à cela la partie logicielle et la virtualisation, nous sommes armés pour reconquérir les parts de marché perdues ces dernières années.

"Notre objectif consiste à redevenir le numéro un du stockage dès 2007".

Notre objectif consiste à redevenir le numéro un du stockage dès 2007, notamment face à notre concurrent principal EMC. HP est un acteur que nous rencontrons beaucoup sur l'entrée de gamme mais sa stratégie me paraît beaucoup moins claire que celle d'EMC. Nous ne le voyons pas se positionner sur la virtualisation ni sur les solutions complètes regroupant matériels, services et logiciels.

Vous venez de lancer vos premiers produits compatibles Fiber Channel 4Gbits, quel intérêt apporte cette nouvelle technologie aux clients ?
L'intérêt c'est la performance. Les utilisateurs doivent gérer des capacités de plus en plus importantes. Aujourd'hui, toutes les unités commercialisées fournissent un débit de 2 Gbits, personne n'envisage d'acheter du 1 Gbits. Pendant un certain temps, le marché pensait sauter du 2 Gbits au 10 Gbits mais le 10 Gbits nécessite des modifications qui vont plus loin : il faut modifier directement la trame réseau ce qui implique un risque d'incompatibilité entre équipements.

Alors tout le monde s'est positionné sur le 4 Gbits. D'ici la fin de l'année, les constructeurs proposeront des disques en 4 Gbits et des adaptateurs. Brocade propose déjà des switchs. EMC, Hitachi, et HP aussi je suppose, l'ajouteront à leur catalogue dès la fin de l'année. De son côté, le client adoptera la technologie s'il peut acheter du 4 Gbits au prix du 2 Gbits. Cela ne signifie pas l'enterrement du 10 Gbits pour autant et nous travaillons toujours à rendre compatible le 10 Gbits avec le 2 Gbits. Cet objectif devrait être atteint à l'horizon 2007/2008.

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Les clients réalisant de la copie à distance vont pouvoir l'utiliser tout de suite d'ailleurs. Il suffit de connecter en liaison Fiber Channel deux unités identiques à 4 Gbits pour de meilleures performances. Dans les applications, le gain est immédiat sachant que l'unité s'adapte automatiquement à l'environnement : si l'ensemble est en 2 Gbits, elle travaille en 2 Gbits, sinon elle exploite le 4 Gbits partout où cela fonctionne.

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Acteurs
 
 
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