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Comment assurer la qualité de service de la téléphonie sur IP ?
En ToIP, l'entreprise conditionne la qualité de son service téléphonique à celui du réseau informatique. Des repères pour garantir une transition en douceur.   (30/06/2005)
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 Quelle sécurité pour la voix sur IP ?
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Voix métallique, coupures, hachures : les déboires d'une mauvaise qualité de service dans un environnement de voix sur IP ternissent l'image de cette technologie auprès des utilisateurs. Pour s'en prémunir, plusieurs solutions coexistent selon le budget et la complexité du réseau cible (LAN, WLAN, MAN, WAN).

Le cas le plus simple porte sur l'administration des réseaux locaux câblés ou LAN. Avec des liens 100 Mbits, 1 Gbits voire 10 Gbits proposés à des tarifs très compétitifs, la qualité de service peut être assurée simplement par un surdimensionnement du réseau. Cette solution, peu onéreuse, pose toutefois le problème de la sous-utilisation des liens réseaux et ne garantit rien quant à une éventuelle saturation à l'avenir.

"L'administrateur doit pouvoir gérer plusieurs flux sur son réseau en fonction des services qu'il propose. Cela nécessite l'utilisation des priorités 802.Q et 802.1p, présents sur l'ensemble des switchs LAN récents mais souvent non activées. De même, sur un réseau sans fil WLAN, le protocole DiffServ va également autoriser cette priorisation des flux. Enfin, il faut majoritairement du câblage de catégorie 5 pour garantir un bon niveau de qualité de service", affirme Gilles Cordesse, ingénieur senior chez Avaya.

Une fois ces pré-requis disponibles, il reste à mesurer les bons indicateurs de qualité de service. Trois données techniques fournissent un premier aperçu : le temps de latence, la variation du temps de latence (ou gigue) et la perte de paquet. D'ordinaire, la variation de ses données reste transparente pour l'utilisateur du canal données. Mais dans le cas de la voix, cela se traduit par une perte sensible de la qualité.

"Sur un WLAN, le protocole DiffServ autorise la priorisation des flux" - Avaya
"En environnement de voix sur IP, on peut gérer la qualité de service de deux points de vue : celui de l'équipe télécoms via des outils d'administrations classiques, et celui de la perception utilisateur qu'il faut mesurer au niveau des applications. Pour ce dernier, soit l'utilisateur juge ce qu'il écoute avec des méthodes comme MOS, mais cela reste très subjectif, soit l'entreprise utilise des outils comme les sondes ou les agents embarqués", déclare Olivier Barrier, expert qualité de service chez NextiraOne.

Les sondes parcourent le réseau à la recherche des informations techniques correspondantes. Elles permettent de cibler un élément du réseau en particulier pour en extraire des informations très détaillées. Au contraire, les agents embarqués n'adressent pas directement le réseau mais les éléments qui le composent, téléphones IP ou serveur de médias par exemple. Une fois les données collectées, des alarmes en temps réel peuvent être placées aux endroits stratégiques du réseau afin d'affiner la planification du trafic.

Ces recommandations, si elles s'appliquent bien en environnement local, deviennent plus complexes à mettre en œuvre sur des réseaux métropolitains ou nationaux (MAN et WAN). "Dans le WAN, le protocole MPLS tente d'apporter cette notion de qualité de service mais les opérateurs ont encore beaucoup de mal à s'engager à ce niveau", souligne Gilles Cordesse. Ce qui est vrai pour les opérateurs, l'est tout autant pour l'entreprise elle-même.

La mesure de liens WAN d'entreprise devient très complexe à gérer équipement par équipement dès lors que la taille du réseau dépasse 500 équipements réseaux pour plusieurs milliers de postes. "Lorsque l'entreprise se situe dans de telle taille de réseau, il convient de gérer la qualité de service uniquement aux endroits où la bande passante reste chère. Sur le reste des liens, la société surprovisionne", note Olivier Barrier.

L'optimisation WAN permet de gagner en temps de latence réseau
Une autre solution consiste à faire appel à des outils d'optimisation WAN. Typiquement, ils fournissent quatre fonctions principales : la compression de flux, l'accélération, la gestion de la qualité de service via la gestion des priorités et la mesure du niveau de service côté opérateur. Attention cependant, la compression réduit la qualité sonore des conversations en téléphonie sur IP, un équilibre sera donc nécessaire entre débits et qualité d'écoute.

A terme, l'avenir de la gestion de la qualité de service se trouve dans la réservation de la bande passante. En effet, une gestion de la priorité des flux n'implique pas de niveau minimum garanti. Or, la réservation de la bande passante n'est actuellement possible qu'en mode point à point. Par conséquent, les fabricants de matériels réseau comme Avaya travaillent à des équipements capables de s'autogérer, rétablissant ainsi la notion de point à point dans un réseau IP en mode non connecté.

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Dernier élément, une bonne qualité de service doit s'accompagner d'un système fiable. Cette pérennité peut être obtenue par la redondance au niveau des passerelles et des serveurs (mise en cluster), par l'opérateur télécoms lui-même via la garantie d'un niveau de service ou par des systèmes de bascule vers des réseaux téléphoniques commutés (RTC).

Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Infrastructure
 
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