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Stéphane Roques (AFM) : "Le second Décrypthon atteint une puissance de 300 Gigaflops"
Le responsable du célèbre projet de grille au sein de l'Association Française contre les Myopathies revient sur la mise en place du projet, et les rôles des deux partenaires : le CNRS et IBM.   (01/07/2005)
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Stéphane Roques, responsable du projet Décrypthon au sein de l'AFM (Association Française contre les Myopathies), dévoile les dessous de la deuxième étape du projet qui a vu la mise en oeuve d'une grille de supercalculateurs répartie sur quatre universités françaises : Bordeaux, Lille, Paris Jussieu et Orsay.

JDN Solutions. Quelle est l'origine de ce projet de grille ? Ce n'est pas la première expérience menée dans ce domaine par l'AFM ?
Stéphane Roques. Effectivement. Une première plate-forme a été lancée au printemps 2002. Il s'agissait d'une grille de PC individuels. Cette expérience a bien fonctionné. Pour nous, elle présentait un double intérêt : accélérer la recherche scientifique dans nos domaines de prédilection d'une part, mobiliser des internautes donateurs d'autre part.

Avec ce nouveau projet, nous nous situons dans un contexte scientifique plus classique, dans la mesure où cette grille de supercalculateurs implique en premier lieu des universités. En lien avec nos différents partenaires, notre objectif est avant tout d'impulser des chantiers de recherche liés à nos domaines d'engagement. Un comité de sélection a été mis en place en vue d'étudier tous les dossiers qui nous sont proposés dans ce cadre.

Deux premiers projets de recherche sont en cours d'implémentation. Ils portent notamment sur les domaines génomique et protéomique. Il s'agit notamment de rapprocher des mutations connues sur le front des protéines avec certaines maladies génétiques. A ces deux programmes vont venir s'ajouter prochainement trois nouvelles initiatives sélectionnées récemment lors d'appels d'offres.

Comment se répartissent les rôles entre les différents intervenants ?

Pour cette opération, nous nous sommes associés à IBM, qui était déjà partenaire sur le premier Décrypthon, mais aussi au CNRS. IBM offre notamment les solutions informatiques, à la fois le serveur d'administration et les supercalculateurs. Il apporte également des ressources de développement, ainsi que des compétences techniques et scientifiques [NDLR le groupe dispose d'un département Sciences de la vie]. C'est également le cas du CNRS. A l'AFM, nous nous chargeons des questions de communication et apportons nos contacts avec le milieu scientifique, notamment sur le terrain clinique.

"Cette infrastructure sera utilisée pour une durée minimum de trois ans"
Quant aux universités, elles hébergent chacune un supercalculateur au sein de leur centre de données. Lorsque ce serveur n'est pas exploité par les chercheurs Décrypthon, elles peuvent en tirer parti pour leurs propres activités. Et à l'inverse, elles s'engagent à fournir une partie de leur puissance machine quand celle-ci n'est pas utilisée. Au total, la grille représente une puissance de 300 Gigaflops [NDLR auxquels peut donc venir s'ajouter une partie des 473 Gigaflops déjà présents dans les universités].

Tous ensemble, nous nous sommes engagés à maintenir et exploiter cette infrastructure de grille pour une durée minimum de trois ans. Ce qui nous permettra d'accueillir un certain nombre de projets de recherche. Au final, malgré l'implication de ces intervenants, reste un certain coût à ce programme. Aux côtés du financement des équipes de chercheurs, les dépenses concernent principalement l'exploitation et la maintenance.

Impliquez-vous des donateurs dans ce nouveau projet ?
Oui. Nous avons très récemment lancé un programme, baptisé Décrypthon Entreprise, qui permet aux sociétés qui le souhaitent de soutenir notre initiative en effectuant une donation, sous la forme d'une ou plusieurs "parts Décrypthon" d'un montant de 1000 euros - ce qui représente 400 euros grâce aux mesures fiscales en figueur (page d'inscription sur le site du projet Décrypthon).

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Enfin, la nouvelle infrastructure a été conçue pour s'intégrer à une grille de PC équivalente à la précédente. Cette combinaison n'est pas d'actualité dans l'immédiat, mais pourrait être envisagée en cas de besoins pour certains projets qui seraient adaptables aux deux configurations. Ce qui nous permettrait d'impliquer de nouveau des internautes donateurs comme précédemment.
Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions Sommaire Intranet-Extranet
 
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