ANALYSE 
Sommaire Infrastructure 
Stockage : quelles technologies pour quels besoins ?
5 usages clés à la loupe pour mieux comprendre comment s'équiper en matière de stockage selon les situations.   (07/07/2005)
  En savoir plus
 Guide pratique : Le stockage, architectures et technologies expliquées
Dossier Exploitation informatique
Dans l'informatique, le stockage est un peu à part. Organisé en multiples architectures (SAN, NAS, DAS) et supportant des technologies complexes et diverses (Fiber Channel, IP, ATA, SCSI), il demeure un domaine pointu souvent réservé aux techniciens. Lentement mais régulièrement, le prix et les performances de ces technologies évoluent, confondant les offres des constructeurs (voir le tableau ci-dessous).

Dès lors, comment choisir son équipement en fonction des besoins d'entreprise ? Quelles sont aujourd'hui les offres les mieux adaptées aux différents impératifs métiers ? Ces questions concernent de plus en plus les directions informatiques, quelles que soient leurs entreprises.

Pour les grands comptes, il s'agit de satisfaire aux nouvelles normes de conservation de l'information telles l'IAS-IFRS, d'archiver les e-mails considérés comme débuts de preuve.

Pour les PME, le stockage en réseau devient d'actualité grâce à des prix tirés vers le bas. Face à la multiplication des serveurs ou des baies de stockage, il améliore la fiabilité, supporte davantage de connexions et libère ainsi le réseau d'une saturation possible.

Par ailleurs, une fois l'information partagée sur un réseau, des fonctionnalités supplémentaires s'offrent à l'entreprise : provisions des ressources de stockage, optimisation de l'utilisation des disques, copie automatisée d'un environnement à l'autre. Les chiffres des cabinets d'études mettent en évidence cet état de fait, ainsi selon IDC le marché mondial des réseaux de stockage progresse de 16,7% année après année et représente un chiffre d'affaires de 2,3 milliards de dollars au premier trimestre 2005.

Besoin N°1 : centraliser son stockage pour une entreprise multisite
Réduire ses coûts en regroupant les informations issues de différents sites puis en faciliter l'accès, une problématique qui adresse aussi bien moyenne entreprise que grande entreprise, industriel comme société de services. Deux protocoles de stockage s'affrontent régulièrement ; le Fiber Channel qui s'appuie sur des liens en fibre optique, et le réseau IP traditionnel. Le premier, plus coûteux, s'avère peu adapté aux connexions longue distance.

Restent deux possibilités à l'entreprise en mode IP : l'architecture NAS ou SAN. L'utilisation du réseau de stockage va alors déterminer quelle architecture s'avère la plus adaptée. "Si l'on prend l'exemple d'un constructeur automobile, tout ce qui relève de la conception de modèles où les collaborateurs travaillent en équipe s'effectuera par NAS. En revanche, la partie gestion des commandes ou de la production nécessitant des hautes performances transactionnelles utiliseront un système SAN", commente Eric Chiquet, responsable IBM en charge de l'offre stockage.

Résumé des technologies de stockage
Avantages / Désavan-tages
SAN (Fiber Channel)
iSCSI (IP)
NAS (IP)
SATA
SCSI
Descriptif
Mutuali-sation des ressources de stockage sur un espace dédié. Convient à la sauvegarde de grande quantité de données en temps limité
Equivalent au SAN Fiber Channel à moindre coût mais avec des perfor-mances entrées / sorties inférieures
Serveur de fichier partagé, idéal pour le travail collaboratif ou la sauvegarde de sites secondaires.
Technologie disque apparue au début des années 2000 en remplacement du SATA
Technologie disque pour serveur en attachement direct (DAS), peu utilisée dans les réseaux de stockage
Equipements nécessaires
Serveur (2000 €), commutateur 8 ports (5000 €), cartes HBA (700 € par carte), baie SAN
(15000 €)
Serveur (2000 €), baie iSCSI (5000 €), carte Ethernet , commutateur 8 ports (5000 €)
Serveur NAS (1000 €)
250 Go à 130 €
147 Go à 400 €
+
Environ-nement hautement transac-tionnel, niveaux de services
Architecture multi-sites, utilisation du réseau IP
Environ-nement collaboratif, coût
Coût, temps d'accès
Fiabilité, performances
-
Coût, spécificité du matériel
Niveaux de services
Peu adapté aux formats de données en bloc,
environ-nement hautement transac-tionnel
Fiabilité
Coût

Besoin N°2 : stocker des données bureautiques ou des communications
La bureautique, les documents scannés et l'e-mail correspondent en entreprise aux données non critiques en ce sens qu'elles ne font pas l'objet de traitement quotidien et ne nécessitent pas forcément des temps d'accès très courts. En revanche, le partage de ces informations apporte une réelle valeur ajoutée à l'entreprise. "Typiquement, ces données non structurées donnent lieu à des sauvegardes régulières. Elles seront traitées plutôt sur des NAS à partir de disques SATA", commente Xavier Fessart, directeur marketing programme et alliance pour EMC.

"Plus généralement, le NAS fonctionne très bien en mode fichier, par exemple en mode bureautique ou sur certaines bases de données. Toutefois, d'autres applications ne s'adaptent pas au mode fichier comme Exchange ou SQL Server de Microsoft. Pour ces applications, l'utilisateur doit utiliser le mode bloc, à la manière des systèmes de fichiers NTFS de Windows", ajoute Ramine Porouchani, directeur technique de Network Appliance France.

Besoin N°3 : sauvegarder des données critiques
C'est le domaine traditionnel du SAN. Par rapport aux réseaux IP, la technologie Fiber Channel des réseaux SAN offre deux avantages : un réseau 2 gigabits entièrement dédié au stockage (1 gigabit aujourd'hui pour Ethernet) avec des niveaux de services non disponibles sur le protocole IP, et une gestion optimisée des accès utilisateurs.

"L'offre milieu de gamme SAN peut gérer jusqu'à 45 000 entrées/sorties par seconde pour des capacités de 10 teraoctets en affichant de bonnes performances. En environnement SAN, les performances se situent autour de 5 000 entrées/sorties par secondes", note Eric Chiquet. Le NAS ne se refuse pas le traitement d'applications critiques mais il convient de bien évaluer la sollicitation en termes d'accès à ces bases de données. Ainsi, pour des environnements hautement transactionnels, le SAN Fiber Channel sera préférable au NAS.

Si les constructeurs disposent aujourd'hui de switchs à partir de 5 000 euros, la technologie Fiber Channel conserve un ticket d'entrée élevé pour une PME, près de 20 000 euros pour un système simple (une baie de stockage 1 To, un switch 4 ports, cartes HBA et câbles compris).

Or, à ce prix là les fonctionnalités offertes par le SAN en réduisent l'intérêt puisqu'il n'est possible que de connecter qu'un serveur à une baie de stockage en redondant les liens.

Besoin N°4 : optimiser l'utilisation de ses ressources de stockage
Pour les entreprises nécessitant un haut niveau de performances, il existe des solutions d'optimisation de bande passante en réseau étendu (ou WAN pour Wide Area Network), baptisées WAFS (lire l'article du 30/06/2005). "Cela donne la possibilité pour un client doté de systèmes NAS d'accéder à son site distant en ayant une performance similaire à un réseau local par le biais d'algorithmes de compression et d'accélération de trafic", ajoute Bruno Guiet, ingénieur chez Brocade.

Pour les entreprises déjà constituées de plusieurs réseaux de stockage, il existe deux façons de consolider ses îlots SAN : par le biais de switchs qui assurent l'interconnexion entre les différents appareils Fiber Channel ou iSCSI ou via des directeurs SAN, gros commutateurs capable d'adresser jusqu'à 256 ports et offrant un niveau de stabilité compatible avec les environnements mainframe.

Quel que soit l'environnement, il est de toute façon possible de recourir à des solutions de mirroring, afin de copier une unité de stockage NAS ou SAN vers une autre, ou d'utiliser des outils de virtualisation afin d'offrir une vue unique sur des environnements hétérogènes.

Besoin N°5 : assurer la restauration des fichiers en cas d'incident
Lorsqu'un poste utilisateur est victime d'une défaillance, l'administrateur réseau doit récupérer les données perdues à partir des sauvegardes effectuées en réseau : c'est le rôle des applications de restauration de fichiers (ou disaster recovery). Cette fonction était jusqu'à présent dévolue exclusivement aux enregistrements par bandes magnétiques, peu onéreuses. Toutefois, ces bandes constituent un double problème avec des temps d'accès et d'écriture longs.

L'apparition du SATA, technologie concurrente du SCSI offrant des temps d'accès rapides à des coûts faibles a récemment changé la donne. Désormais, les entreprises tendent à un système de sauvegarde dit D2D2T (Disk to Disk to Tape ou de Disque à Disque à Bande). Il convient tout à fait à la sauvegarde de sites secondaires pour des opérations non récurrentes et intensives.

  En savoir plus
 Guide pratique : Le stockage, architectures et technologies expliquées
Dossier Exploitation informatique

La donnée est préalablement sauvegardée en local, puis sur une librairie de stockage virtuelle équipées de disques SATA ou VTL (lire l'article du 06/07/2005) pendant 48 heures environ, avant d'être définitivement archivée sur bandes.

Comme la majorité des pannes nécessitant une restauration surviennent sous 48 heures, l'entreprise peut alors restaurer plus rapidement ses données, palliant ainsi les inconvénients des bandes magnétiques.

Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Infrastructure
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters