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| Maurice Klein (Opticsvalley / Pôle System@tic Paris-Région) : "Nous voulons faire de l'Ile-de-France l'un des quelques territoires visibles mondialement sur les systèmes complexes" |
| Directeur général d'Opticsvalley et du pôle System@tic Paris-Région dédié aux systèmes complexes en région Ile-de-France - récemment labellisé Pôle de compétitivité mondial par le gouvernement -, Maurice Klein analyse les répercussions de cette labellisation et envisage les étapes à venir.
(21/07/2005) |
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Directeur général d'Opticsvalley et du pôle System@tic Paris-Région dédié aux systèmes complexes en région Ile-de-France - récemment labellisé Pôle de compétitivité mondial par le gouvernement -, Maurice Klein analyse les répercussions de cette labellisation et envisage les étapes à venir.
JDN Solutions. Quelle est votre réaction suite à l'attribution du label "pôle de compétitivité" ?
 Maurice Klein. Suite à l'appel à projets lancé par le gouvernement, 3 grandes catégories de pôles ont été désignées : 6 pôles mondiaux, 7 pôles à vocation internationale et 54 pôles nationaux ou régionaux.
Le pari a été tenu au plan administratif. Cela a été une démarche lourde, dans des délais rapprochés. Reste maintenant à faire vivre les projets
Aujourd'hui, il se dégage une impression diffuse, entre des projets qui relèvent plus de l'aménagement du territoire et d'autres dont l'enjeu est la compétitivité internationale. Autre remarque : malgré des projets de bonne qualité, l'ensemble du dispositif n'est pas encore posé. La question est maintenant de savoir qui pilote quoi, dans un jeu d'acteurs compliqué entre Etat, collectivités et industriels. La deuxième problématique non encore posée est : à l'intérieur du pôle, quelle gouvernance, quel sera le positionnement relatif des collectivités locales et des chercheurs par aux entreprises ?
A l'intérieur de tout cela, des thématiques sont plus importantes que d'autres, les TIC notamment, qui sont déterminantes. C'est en effet le meilleur moyen de lutter contre les délocalisations. Il faut donc que cela se retrouve dans la communication, les structures et les financements
qui les accompagnent.
| "Notre animation technopolitaine a permis de rassembler des partenaires peu habitués à travailler ensemble" |
Quel est l'historique d'Opticsvalley ?
Opticsvalley est une technopole qui remonte à 4 ans, officiellement créée en 1999 mais avec son premier salarié en 2001. Son but a été de développer les filières industrielles et de recherche, dans un esprit de mutualisation et avec la volonté de réunir sur un même territoire la formation, la recherche et le développement industriel.
Au départ centrée sur l'optique, Opticsvalley s'est ensuite ouverte à la micro-nano-électronique, avant d'embrasser - récemment - les problématiques liées au logiciel. L'animation technopolitaine que nous menons depuis maintenant 4 ans - avec une certaine réussite - a permis de rassembler autour de la table des partenaires pour travailler sur des produits, ces partenaires ayant auparavant peu l'habitude de travailler ensemble.
Les zones géographiques concernées sont les départements de l'Essonne, des Hauts-de-Seine, des Yvelines, une partie du Val-d'Oise - avec Sagem à Cergy - et Paris pour la partie recherche. On retrouve, d'un côté, les grands laboratoires - INRIA, CEA, CNRS par exemple - et, de l'autre, les ténors ou les PME/PMI des secteurs applicatifs concernés.
Quand par exemple l'INRIA, le CEA et Renault qui travaillent ensemble, cela a vraiment du sens, et ce dans un esprit de convergence technologique appliquée à des systèmes complexes, avec un traitement de l'information associé à des prises de décision.
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"Développer la
maîtrise des technologies clés et des systèmes complexes"
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Comment se positionne aujourd'hui le pôle System@tic Paris-Région ?
Le pôle a pour finalité de faire de l'Ile-de-France l'un des quelques territoires visibles au niveau mondial sur le thème de la conception, de la réalisation et de la maîtrise des systèmes complexes. Son positionnement est original dans la mesure où il développe la maîtrise des technologies clés et des systèmes complexes pour la concentrer sur quatre marchés applicatifs à très forts enjeux.
Ces marchés applicatifs sont les télécoms, l'automobile / transports, la sécurité / défense
et les outils numériques pour la conception et le développement des systèmes. Pour mémoire, sur ces marchés, le seul segment des logiciels et systèmes complexes représente un marché mondial de 300 milliards d'euros. Les marchés télécommunications, automobile / transports et sécurité / défense sont de haute valeur ajoutée et en forte croissance pour les systèmes complexes. Les systèmes à fort contenu logiciel enregistrent une croissance à deux chiffres de l'ordre de 10 à 20% par an.
Les technologies clés sont les technologies pour la conception et le développement des systèmes complexes, avec des problématiques spécifiques d'architectures, d'hétérogénéité technologique, de connaissance incomplète des environnements d'utilisation, d'acceptabilité et d'usage ; la technologie générique et diffusante du logiciel
; et les technologies matérielles de l'électronique et de l'optoélectronique.
Les projets moteurs portés par le pôle sont au nombre d'une dizaine pour un budget d'environ 200 millions d'euros par an. Leur concrétisation permettra de redonner un avantage compétitif à notre industrie.
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