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Sommaire Sécurité |
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Ravy Truchot (Skyrecon Systems) : "Notre levée de fonds servira à accélérer notre développement à l'international" |
Positionné sur le secteur de l'analyse comportementale des fonctions systèmes, Skyrecon vient de lever 3 millions d'euros et compte ainsi ouvrir des bureaux en Allemagne et au Benelux.
(19/09/2005) |
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Ravy Truchot, est fondateur et président de SkyRecon Systems.
Editeur de la solution de sécurité Stormshield,
cette jeune entreprise se positionne sur le secteur de la sécurité
proactive du poste client basée sur une analyse comportementale
proche du noyau Windows (lire l'article
du 31/05/2005). Sa société vient d'obtenir 3 millions
d'euros après sa première levée de fonds.
JDN Solutions. A quand remonte le
projet d'un appel d'offre ? Quel en est aujourd'hui le résultat
?
Ravy
Truchot. Nous avons développé le produit Stormshield nous-mêmes
: les investissements R&D, les clients acquis ont été financés
par nos fonds. C'était un facteur essentiel pour nous d'assurer
le démarrage de la société et d'éprouver la technologie avant
de viser plus haut. Ces points ont été satisfaits l'été dernier.
A partir d'octobre 2004, nous avons voulu accélérer le développement
de la société. Skyrecon s'est donc entouré d'un partenaire en
conseil, Chausson finance et nous avons réellement démarré la
présentation de notre dossier en décembre 2004.
Les
investisseurs se sont basés sur les faits réels, c'est
à dire les clients que nous possédions. Bien évidemment, l'esprit
d'équipe, la qualité du produit et l'aspect business ont joué
mais nos références chez Suez, La poste, Naf Naf ou Danone ont
appuyé la solidité du dossier. Notre expérience dans le management
chez des éditeurs comme Vignette ou Microsoft a aussi joué en
notre faveur. L'appel d'offre a finalement abouti en juillet
2005 et, par le biais de l'investisseur ACE Management, nous
avons obtenu 3 millions d'euros.
Derrière ACE
Management, on retrouve deux fonds. Le premier est dédié
à la sécurité et fut initié par le gouvernement Raffarin. Il
est soutenu par des sociétés comme Thalès et la Caisse des Dépôts
et Consignation. Le deuxième est appuyé par la Direction Générale
de l'Armement, un acteur qui nous avait précédemment aidé à
financer la R&D. Cela nous ouvre des portes auprès du secteur
public.
A quoi va être utilisée cette levée
de fonds ?
Clairement, elle servira à accélérer notre développement à l'international.
Nous sommes déjà présent en France, en Israël et en Angleterre.
Cette manne financière nous a permis dans un premier temps d'étoffer
notre équipe commerciale et de renforcer nos moyens marketing.
Dans les prochains mois, nous allons nous ouvrir à des pays
comme l'Allemagne et le Benelux.
"Notre
ambition est de devenir le leader européen de la
sécurité proactive" |
Le marché français est intéressant mais ce n'est pas le marché
leader en matière de sécurité. Les pays comme l'Angleterre au
contraire ont une approche beaucoup plus visionnaire. Nous nous
sommes lancés à l'international pour se frotter à la concurrence
et éprouver la société sur le marché anglais. Notre ambition
consiste à devenir le leader en Europe Occidentale de la sécurité
proactive en conquérant des références chez les grands comptes,
comme nous l'avons fait en France.
L'objectif que nous nous sommes fixés est d'atteindre 2,5 millions
d'euros de chiffre d'affaires d'ici juin 2006, puis autour de
5 à 6 millions d'euros d'ici 18 mois. Le poids de l'international,
aujourd'hui environ 20% de notre chiffre d'affaires, s'élèvera
à 50% d'ici un an. Il faut aller vite car ce nouveau marché
est en train de se consolider. Cisco a ainsi racheté un de nos
concurrent, la start-up Okena, début 2003 et d'autres acteurs
de la sécurité le suivront pour protéger leur technologie.
Quelle est votre stratégie pour conquérir
de nouveaux marchés ?
En gros, nous ne réinventons pas la roue. Nous nous adressons
aux revendeurs de solutions antivirus pour leur présenter notre
produit et le tester. Nous fonctionnons sur un modèle deux tiers
à travers les grossistes et les revendeurs. Par exemple en France,
nous nous appuyons sur des acteurs comme Logix, des intégrateurs
tels que Arès, DCI, Axians Eurocom spécialisés en sécurité et
des partenaires stratégiques chez les grands comptes comme NEC,
Thalès, Alcatel.
"Nous
recherchons des partenariats avec les éditeurs
d'antivirus" |
A terme, nous pourrions aussi adresser des opérateurs comme
Colt ou France Télécom ou des spécialistes de l'infogérance
comme Ubizen. Cependant, nous conservons une approche sécurité.
Nous n'aurions pas intérêt à approcher des grosses SSII généralistes
à l'image de Cap Gemini où les projets de sécurité font partie
intégrante d'autres projets plus vastes et qui disposent pour
cela de contrats particuliers avec des acteurs de taille, par
exemple Cisco.
Lorsque nous adressons des marchés à l'étranger, nous procédons
à une recherche de ce type d'acteurs. Une fois nos produits
testés et approuvés, nous dépêchons sur place une équipe de
spécialistes. Pour conquérir de nouveaux marchés, nous cherchons
aussi à nous lancer dans d'autres technologies, je pense notamment
à la protection des postes mobiles. Nous allons certainement
porter notre agent vers les smartphones Windows Mobile dans
un avenir proche.
Enfin, un dernier moyen de conquête consiste à trouver des partenaires
chez les éditeurs d'antivirus. Nous avons travaillé dans ce
sens avec Trend Micro en réalisant des séminaires ensembles.
Ce serait intéressant d'avoir une approche packagée de nos produits.
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