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Sur quoi travaillent les éditeurs d'antivirus ?
Nouvelles fonctionnalités, optimisation de la performance, gestion unifiée ou sécurité proactive : autant de points qu'évoquent les différents acteurs du marché.   (22/09/2005)
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En 2005, les virus n'ont pour l'heure pas marqué les esprits par l'ampleur des dégâts causés mais par leur nombre. Selon l'éditeur Symantec, 10 866 nouvelles variantes de virus ont vu le jour au premier semestre 2005, soit une progression de 142% en un an. Pour y faire face, les éditeurs d'antivirus ont orienté leurs développements autour de trois points clés : la sécurité proactive, l'administration simplifiée et la gestion des vulnérabilités.

Premier élément majeur pour les prochains mois à venir, le développement d'une sécurité autonome préventive. "Les attaques à zéro jour posent un problème aux entreprises. La menace exploite une vulnérabilité qui vient d'apparaître et se répand très rapidement. Le temps que la souche parviennent aux laboratoires antivirus pour mettre à jour les signatures, le virus a déjà contaminé sa cible", souligne Stéphane Gili Miro, directeur marketing de Panda Software France.

Bien que disposant déjà de modules heuristiques ou comportementaux, ces solutions ne réalisent qu'un contrôle a posteriori sur la souche d'un code pour en déterminer la dangerosité. Les nouvelles recherches des éditeurs d'antivirus les portent cette fois vers un domaine appelé blocage comportemental. Derrière ce terme, les spécialistes mettent en œuvre des technologies d'analyse bas niveau pour appliquer en temps réel les mesures de sécurité qui s'imposent.

"Nous travaillons dans ce cadre sur les anomalies protocolaires, c'est à dire les codes qui utilisent des protocoles de communications non reconnus. Autre point : les exploits génériques. Une fois la vulnérabilité découverte, le laboratoire définit un élément exploitable par un futur virus et bloque par défaut ce type de comportement. Plus généralement, il s'agit de stopper tout comportement logiciel anormal", explique Eric Beaurepaire, directeur marketing Europe du Sud chez Symantec.

Le blocage de comportements suspects s'impose
La corrélation d'événements devient alors essentielle : escalade de droits, appels systèmes répétés, saturation de la mémoire, modification des clés de registres… Un des atouts de cette gestion préventive de la sécurité consiste à révéler aux éditeurs la présence de nouvelles menaces offensives. Chez Panda Software, l'offre correspondante, baptisée TruPrevent, a donc été retravaillée pour en optimiser les performances.

"Toutes nos bases de connaissance sont établies sur des scénarios, pas une base de signatures. Petit à petit, nous faisons évoluer nos scénarios d'éradication et de détection. La version 6 qui devrait sortir en début d'année intégrera notamment de nouvelles fonctionnalités concernant le pharming, le phishing et les rootkits, en plus d'une interface plus intuitive", indique pour sa part Marc Blanchard, directeur du centre européen antivirus pour Kaspersky France.

Mais derrière cette sécurité antivirus de plus en plus poussée, les éditeurs y rattachent de plus en plus souvent d'autres fonctionnalités de sécurité telles l'antispam, la gestion des dénis de services ou la détection d'intrusion. Ainsi, que ce soit chez Panda Software, Kaspersky ou Symantec, les boîtiers de sécurité réunissent désormais antivirus, parefeu et antispam avec parfois du filtrage de contenu, de la détection d'intrusion en supplément.

L'administration des solutions de sécurité est aussi un problème central pour toute l'industrie de la sécurité informatique. "Nous améliorons encore notre console d'administration en lui ajoutant des options supplémentaires dans le déploiement de package. Nous avons changé également les méthodes d'administration en ce qui concerne les méthodes de scan et la gestion des logs", note Marc Blanchard.

La performance est l'une des clés de la réussite d'une solution d'administration
Pour Panda Software, l'effort porte davantage sur la mise au point d'une politique de sécurité réseau. "L'utilisateur va pouvoir définir quel groupe d'utilisateur doit avoir accès à une ressource donnée. Dans un deuxième temps, nous allons traiter les problèmes de mise à jour des machines nomades. Nos technologies vérifient que la machine possède un antivirus et un parefeu à jour. Si ce n'est pas le cas, l'administrateur peut forcer la mise à jour ou nettoyer le poste", souligne Stéphane Gili Miro.

Enfin, Symantec travaille à l'amélioration de la performance de ses solutions d'administrations. "Nous cherchons à optimiser l'infrastructure de sécurité proposée, c'est à dire la connexion entre les serveurs, les passerelles, les postes clients… Les clients disposent pour cela d'une interface commune à l'ensemble de nos produits avec une fonction LiveUpdate qui va tout mettre à jour en un seul clic", spécifie Eric Beaurepaire.

Cotés spécificités, Panda Software a porté ses efforts cette année sur les fonctions luttant contre le dépassement de mémoire tampon (buffer overflow). Chez Symantec, ce sont les logiciels espions qui ont été au cœur des développements tandis que Kaspersky se concentrait à l'amélioration de l'interface graphique et de la performance de ses produits.

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Pour les douze prochains mois, les trois éditeurs prennent toutefois des chemins divergeants. Ainsi, Symantec va surtout se focaliser sur l'intégration de ses produits avec ceux de Veritas, portés sur le stockage. Kaspersky compte poursuivre ses développements autour de l'interface utilisateur de ses produits. Enfin, Panda Software axera ses développements autour de l'optimisation de la performance de TruPrevent, des technologies d'analyse du trafic et de la coordination des éléments de sécurité.

Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Sécurité
 
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